L’expérience marocaine en matière de gestion de l’eau potable “essentielle pour l’Afrique”
L’expérience marocaine en matière de gestion de l’eau potable est « essentielle pour l’Afrique », a souligné lundi à Rabat le président du Conseil mondial de l’eau, Loïc Fauchon.
Dans le but de rendre prioritaire la cause de l’eau en Afrique, le caractère fondamental de l’action politique repose sur la détermination et le courage des responsables politiques et des décideurs économiques, et le Maroc en est un exemple en la matière, a déclaré M. Fauchon à l’ouverture de la 81ème session des Assises du Conseil scientifique et technique de l’Association africaine de l’eau, organisée par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).
Il a dans ce sens indiqué que la loi d’octobre 2016 relative à l’Eau se veut un modèle qui regroupe l’ensemble des dispositions concernant l’eau, l’assainissement et le pluvial, faisant remarquer que le Royaume a pratiquement atteint la sécurité des ressources en eau.
Le responsable a fait savoir que la majorité des crises locales de l’eau sont dues à l’absence ou à la faible capacité de stockage, notant que le monde, particulièrement l’Afrique, a besoin de construire davantage de barrages-réservoirs.
« L’Afrique a besoin de lois et de budgets et doit faire en sorte que les parlements et les autorités locales préparent des politiques et votent pour faire de l’eau un accélérateur de prospérité », a-t-il résumé.
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De son côté, le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale chargé de la Coopération africaine, Mohcine Jazouli, a indiqué que le Maroc dispose aujourd’hui d’un savoir-faire reconnu dans la gestion de toute la chaine de valeur de l’eau, y compris la gestion des grands barrages, la micro-irrigation, l’assainissement et la distribution.
Il a relevé dans ce contexte que l’Afrique accuse un déficit en la matière dans la mesure où près de 400 millions de personnes sont privées de l’accès à l’eau potable et quelque 700 millions de personnes déconnectées du service d’assainissement.
Le responsable marocain a en outre rappelé les différents accords de coopération qui ont été signés avec nombre de pays du continent, notamment en matière de la construction des barrages, du conseil ou même du financement de certains projets liés à cette ressource précieuse.
Placée sous le thème, « financement, coopération et renforcement des capacités, des leviers pour l’amélioration de l’accès aux services d’eau potable et d’assainissement », la 81ème session des Assises du Conseil scientifique et technique de l’Association africaine de l’eau a pour objectif de débattre des défis auxquels fait face le continent, notamment en termes d’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement ainsi que des perspectives visant à améliorer l’accès à ces services de base indispensables pour le développement durable.
Au total, près de 200 décideurs du secteur de l’eau et de l’assainissement, en provenance de plus de 25 pays africains et des autres continents prennent part à cet événement de cinq jours.