Mur à la frontière: la Chambre des représentants poursuit l’administration Trump
La Chambre des représentants américaine a lancé des poursuites contre les membres de l’administration du président Donald Trump, vendredi, suite à la déclaration d’urgence visant à forcer le financement d’un mur à la frontière avec le Mexique.
La plainte, déposée devant un tribunal fédéral à Washington, affirme que la déclaration d’urgence nationale de Trump est une violation directe de la volonté du Congrès et conteste la capacité du président à accéder à certains fonds pour construire le mur simplement en déclarant une urgence.
Le secrétaire au Trésor, Steve Mnuchin, le secrétaire à la Défense par intérim, Patrick Shanahan, la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kirstjen Nielsen, le secrétaire à l’Intérieur par intérim, David Bernhardt, ainsi que les départements qu’ils supervisent sont désignés dans la plainte qui ne nomme pas Trump en tant que défendeur.
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« La Chambre a été lésée et continuera de l’être par les actions inconstitutionnelles des défendeurs, qui usurpent le pouvoir d’appropriation de la Chambre et font en sorte que les fonds nécessaires ne seront plus disponibles pour être utilisés aux fins pour lesquelles ils ont été affectés« , rapporte la presse américaine, citant le texte de la plainte.
La plainte fait suite à des tentatives législatives visant à empêcher Trump de consacrer des milliards de dollars à l’une de ses promesses de campagne clés, qui a presque atteint son point de rupture lorsque le gouvernement est entré dans sa plus longue fermeture de l’histoire (shutdown), en début d’année.
Trump a finalement eu recours à une déclaration d’urgence nationale pour tenter d’obtenir un financement pour le mur en contournant le Congrès. Ce geste a été vivement critiqué par des congressmen des deux partis pour avoir interféré avec le pouvoir constitutionnel du Congrès en matière d’affectation des budgets.
Le Congrès a tenté de légiférer pour bloquer cette déclaration d’urgence, en obtenant le soutien des deux partis, plusieurs républicains ayant rejoint les démocrates lors du vote. La mesure adoptée par le Congrès a incité le président à émettre son premier veto et les tentatives des démocrates de chambre de casser ce droit de veto ont été infructueuses, n’ayant pas obtenu une majorité des deux tiers de voix nécessaires.