L’Algérie amplifie le nombre des séquestrés dans les camps de Tindouf pour le détournement des aides humanitaires

L’Algérie œuvre à amplifier le nombre des personnes séquestrées dans les camps de Tindouf afin d’obtenir davantage d’aides humanitaires qui sont détournées de manière systématique et à grande échelle, a indiqué le journal panaméen +La Estrella+.

Dans son numéro du weekend, le journal a précisé que l’Algérie a informé le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) que le nombre des séquestrés dans les camps de Tindouf « a atteint 160.000 personnes, mais l’opération de recensement via les satellites a démontré que le nombre réel est largement en deçà de ce chiffre ».

L’Ambassadeur du Maroc auprès des Nations Unies à New York, M. Omar Hilale, avait défié, devant la 4ème Commission de l’Assemblée Générale de l’ONU, l’Algérie de contester le chiffre de 30.000 personnes vivant dans les camps de Tindouf et ce, en acceptant leur enregistrement et leur recensement.

L’amplification du nombre des séquestrés a pour visée d’obtenir plus d’aides humanitaires internationales, a souligné le quotidien, ajoutant que ce commerce est entretenu par de hauts fonctionnaires algériens en collaboration avec les dirigeants du polisario.

Plusieurs organismes d’audit relevant de l’Union Européenne avaient recommandé la réduction des aides internationales destinées aux camps en raison de la corruption et de leur détournement à grande échelle, a rappelé la publication, soulignant que le Parlement européen a rejeté, il y a quelques mois, une motion pour instituer une nouvelle aide après avoir découvert que ces aides sont écoulées sur les marchés en Algérie, au Mali et en Mauritanie.

A ce propos, le journal a noté que le nouveau Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui assumera ses fonctions à partir de janvier prochain, a occupé pendant dix années le poste de Haut Commissaire aux réfugiés, ce qui lui a permis de suivre de près la situation des Sahraouis dans les camps de Tindouf, sur le territoire algérien, ajoutant que M. Guterres avait déjà demandé à l’Algérie de procéder à un recensement pour déterminer le nombre des Sahraouis dans les camps, mais sa demande a été rejetée par Alger.

Le quotidien a signalé, en outre, que cinq résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ont appelé à un recensement de la population des camps, mais ces appels ont été tous catégoriquement rejetés par l’Algérie.

L’auteur de l’article, Demetrio Olaciregui, a par ailleurs, indiqué que le monde entier se rappelle comment Ban Ki-Moon a failli au principe de neutralité consubstantielle à sa mission dans la gestion de ce différend entre le Maroc et l’Algérie, ce qui a engendré une grande crise entre Rabat et les Nations Unies suite à ses déclarations partiales à propos des provinces du sud du Maroc.

Il a, aussi, estimé que la motion adressée à l’Union africaine par 28 Etats du continent pour la suspension de la fantomatique « rasd » des activités de l’Union et de tous ses organes constituent un « revers cinglant » pour l’Algérie et l’Afrique du sud, les deux plus grands appuis du front du polisario.

Le journal a, en outre, fait remarquer que 46 pays ont retiré, durant les 15 dernières années, leur reconnaissance de la pseudo « rasd » qui ne dispose pas des éléments fondamentaux pour l’édification d’un Etat et ce, après la présentation par le Maroc, en 2007, du plan d’autonomie sous la souveraineté marocaine, notant que la Zambie, la Jamaïque et le Surinam ont été les derniers Etats à avoir annoncé le retrait de leur reconnaissance.

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