Algérie : libération de militants arrêtés en allant manifester
Une dizaine de militants d’un mouvement de jeunesse et d’un parti de gauche, arrêtés samedi soir alors qu’ils allaient manifester, ont été libérés dans la nuit, ont indiqué le mouvement et un des militants.
Les militants avaient été arrêtés et emmenés dans un commissariat excentré alors qu’ils allaient participer à un rassemblement symbolique sur le parvis de la Grande Poste, épicentre de la contestation qui dure depuis huit semaines en Algérie.
« Nous sommes libérés en attendant d’être libres », a écrit sur Facebook Hakim Addad, ancien cadre du Rassemblement Action Jeunesse (RAJ-Algérie), organisation visant à mobiliser les jeunes sur les questions de citoyenneté.
Les militants voulaient dénoncer les « velléités de répression et d’interdiction des manifestations » durant la semaine, a précisé Abdel Wahab Ferfaoui, vice-président du RAJ-ALgérie.
Si la contestation se traduit essentiellement par des cortèges monstres le vendredi, jour de repos hebdomadaire en Algérie, les manifestations se sont multipliées durant la semaine.
Mardi, pour la première fois, la police ne s’est pas contentée d’encadrer des manifestants, mais elle a tenté, en vain, de disperser un cortège d’étudiants au même endroit.
Dimanche matin, la police anti-émeute était déployée sur le parvis de la Grand Poste, en interdisant l’accès.
Après avoir obtenu le 2 avril la démission du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, après plusieurs semaines de mobilisation, les manifestants en Algérie réclament désormais le départ d’Abdelkader Bensalah, apparatchik de 77 ans devenu président par intérim, et de l’ensemble des personnalités de l’appareil mis en place par le président déchu en 20 ans de pouvoir.
Avec AFP