Soudan : la contestation maintient la pression sur les militaires au pouvoir
Les manifestants soudanais maintiennent dimanche la pression pour une passation rapide du pouvoir à un gouvernement civil, au lendemain de l’engagement pris par le nouvel homme fort du pays, le général Burhane, « d’éliminer les racines » du régime d’Omar el-Béchir.
Samedi soir, les chefs de la contestation ont présenté leurs demandes au nouveau pouvoir militaire et réclamé la formation d’un gouvernement entièrement civil pour gérer le pays au quotidien, a indiqué l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance du mouvement.
Des milliers de manifestants campent depuis le 6 avril devant le QG de l’armée à Khartoum et maintiennent la pression sur le conseil militaire de transition, instauré après la destitution jeudi par l’armée du président Omar el-Béchir, qui tenait les rênes du pays depuis 30 ans.
« Nous voulons absolument que nos demandes soient satisfaites, mais les deux parties doivent être flexibles pour atteindre cet objectif, » a réaffirme un manifestant qui a passé la nuit sur place.
« Nous continuerons à organiser nos sit-in jusqu’à la satisfaction de nos demandes », a également proclamé dans un communiqué Omar el-Digeir, l’un des chefs de l’ALC, qui rassemble l’Association des professionnels soudanais (SPA) et des partis d’opposition.
Avec AFP