La mort de Mohcine Fikri exploitée par des tendances réfractaires et séparatistes
La tragédie, qui a coûté la vie à Mohcine Fikri, « n’a pas manqué d’être exploitée par des tendances réfractaires et séparatistes dont l’objectif est de déstabiliser le socle d’une société en mutation et qui incarne un modèle de compromis historique », écrit le site électronique « Atlas Info ».
Dans un article signé par Abderrahim Hafidi, politologue et historien, intitulé « Mort de Mohcine Fikri: Halte à la récupération et aux folles rumeurs », l’auteur relève que « dans les manifestions des drapeaux qui portent clairement les signes d’un séparatisme et d’un particularisme culturel étroit et à rebours de la marche de l’histoire la Nation est une et indivisible », notant que « les velléités fractionnistes n’aboutiraient pas à l’éclatement de ce noyau insécable de la marocanité, forgée au terme d’un long travail de maturation et de compromis fécond ».
Le politologue et historien s’interroge ainsi sur les expressions clairement insurrectionnelles et réfractaires, proférées lors de la manifestation de soutien à la victime, alors que les premiers éléments de l’enquête n’étaient même pas connus ?
« Qui a lancé ces folles rumeurs sur un supposé ordre qui appelait à « broyer cet homme », alors que l’enregistrement intégral et en direct de la tragédie par un témoin oculaire ne laisse aucun doute: rien de tout cela ! Que vient faire la comparaison saugrenue avec le cas de Mohamed Bouazizi immolé par le feu en 2011 en Tunisie et qui avait déclenché le processus insurrectionnel que l’on sait ! », autant de questions que se pose l’auteur à ce sujet.
Revenant sur les faits, l’auteur souligne que contrairement à Bouazizi, pauvre et sans travail fixe, la victime d’Al Hoceima est « un négociant qui aurait contourné la vigilance des autorités portuaires pour exfiltrer 500 kg d’Espadon, dont la pêche est interdite de début octobre à fin novembre selon la loi », ajoutant que ce marchand de poisons a été rattrapé en ville par des agents d’autorité qui ont saisi la marchandise en toute légalité.
C’est la suite de ces événements, a-t-il poursuivi, qui a abouti à « la tragédie qui doit faire l’objet d’une enquête judiciaire la plus rigoureuse comme l’a ordonné SM le Roi Mohammed VI ». A quelques jours de la tenue à Marrakech de la plus grande manifestation planétaire qui va rassembler les chefs d’Etat et de la société civile, en l’occurrence la COP 22, a-t-il souligné, des éléments sont venus se greffer sur ce mouvement spontané de contestation et nourrissent l’espoir de pouvoir parasiter cette » fête humanitaire » et éclabousser les efforts que le Maroc déploie en contribuant à placer le curseur du « bonheur écologique pour tous » au cœur des préoccupations humaines. Il a, par ailleurs, dénoncé « le silence étrange des forces politiques et leur passivité stupéfiante devant ces événements et leur incapacité chronique à maîtriser les aspirations de la rue marocaine ».
« Ainsi, le Roi apparaît aujourd’hui, en toute épreuve, le seul garant d’une stabilité politique et d’une capacité à anticiper et rassurer », a conclu l’auteur.