Workshop 2 « Du commerce traditionnel au moderne, comment intégrer le commerce ambulant pour un secteur structuré et créateur de valeur ?»
Dans son discours du 13/10/2017, Sa Majesté le Roi a appelé à une reconsidération du modèle de développement du Maroc, pour le mettre en phase avec les évolutions que connaît le pays et mettre les jeunes et la jeunesse au cœur du nouveau modèle.
Sa Majesté le Roi a, par ailleurs, cité le cas particulier « des jeunes qui travaillent dans le secteur informel. Leur situation requiert la recherche de solutions réalistes n’impliquant pas nécessairement la mobilisation d’importantes ressources matérielles, mais assurant des moyens et des espaces de travail appropriés pour qu’ils exercent leur activité en toute légalité ».
Cette importance accordée pas Sa Majesté le Roi à la jeunesse mais aussi à l’intégration du secteur informel dans le tissu économique formel s’est traduite, lors du discours du 20/08/2018, par un appel à « instaurer de nouveaux mécanismes permettant d’intégrer une partie du secteur informel dans le secteur formel, en assurant au potentiel humain que recèle le premier une formation adaptée et incitative et une couverture sociale et en appuyant ses projets d’auto-emploi ou de création d’entreprise ».
En effet, le commerce ambulant est une activité socioéconomique, certes informelle mais, qui répond à un réel besoin de consommation de proximité. Cependant, Il est source de multiples nuisances dans l’environnement urbain.
Ainsi, en plus de la concurrence déloyale envers les commerçants formels, le commerce ambulant peut porter préjudices aux riverains, et peut être une source de danger sur la santé et la sécurité des consommateurs concernés. La complexité de ce phénomène a rendu les différentes actions entreprises jusqu’ici pour le réformer infructueuses.
De ce fait, l’intégration du commerce ambulant dans le secteur formel requiert d’une importance majeure, le débat mené durant cet atelier doit porter sur les nouvelles solutions qui vont permettre la réalisation de cette intégration dans les meilleures conditions. Ainsi, les discussions doivent répondre aux questions suivantes :
- Quelles sont les leçons à tirer des expériences antérieures (Sédentarisation, Projets INDH, Marchés de proximité…) ?
- Comment intégrer l’activité de commerce ambulant dans les circuits d’approvisionnement sans la dénaturer et sans heurter les circuits normés ?
- Comment professionnaliser le commerce ambulant ?
- Quel est le cadre réglementaire le plus approprié pour organiser l’exercice du commerce ambulant ?
- Quelle stratégie inclusive de conduite du changement peut être mise en place afin d’assurer cette transition ?
- Quelle organisation spatio-temporelle adopter ?
- Faut-il moderniser les équipements et dans quelles conditions ?
- Comment adapter les nouveaux modes d’implémentation aux spécificités locales ?
- Quels moyens mettre en œuvre pour assurer l’équité envers les différents acteurs du secteur (fiscalité, autorisation, contrôle, etc …) ?