Venezuela: Près de 69 blessés lors de manifestations à Caracas
Au moins 69 personnes ont été blessées, mardi, lors de manifestations qui se sont déroulées à Caracas, après que le président par intérim Juan Guaido ait appelé les citoyens à descendre dans les rues pour mettre fin à « l’usurpation » du pouvoir par le régime de Nicolas Maduro, ont annoncé des sources municipales.
« Jusqu’à présent, les services de santé de Chacao a soigné 69 patients de la manifestation à (la base militaire de) La Carlota« , a annoncé le maire de cette municipalité, située en banlieue de Caracas, Gustavo Duque.
Parmi les blessés, 41 ont été traités pour des blessures par balles de caoutchouc, 21 pour traumatismes, trois pour des difficultés respiratoires et deux pour blessures par balles, a expliqué M.Duque sur son compte Twitter,
De son côté, l’ONG Foro Penal a annoncé que jusqu’à 17 heures (heure locale), 25 personnes ont été arrêtées lors des manifestations.
Sur ce nombre, une seule personne a été arrêtée à Caracas, et le nombre le plus élevé d’arrestations a été constaté à Zulia, a précisé l’ONG, une association d’avocats qui assure la défense des personnes considérées comme des prisonniers politiques au Venezuela.
Mardi matin, le président par intérim du Venezuela, Juan Guaido, reconnu comme tel par une cinquantaine de pays, a appelé la population à descendre dans la rue, en affirmant qu’il avait reçu le soutien de l’armée pour mettre fin à « l’usurpation » du pouvoir au Venezuela.
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Peu après l’appel de M. Guaidó, des échauffourées ont éclaté aux alentours de la base aérienne de La Carlota à Caracas, située à environ 13 kilomètres du palais de Miraflores, siège du gouvernement.
Des vidéos relayées par les médias montraient des véhicules blindés foncer à plusieurs reprises sur les manifestants dans le quartier d’Altamira à Caracas.
Dans ces vidéos, des véhicules blindés ont roulé à plusieurs reprises au milieu de la foule, renversant plusieurs personnes, avant qu’un de ces véhicules ne prenne feu après avoir reçu un cocktail Molotov et ne recule.
Réagissant à ces violences, les pays membres du Groupe de Lima ont exprimé leur « plein soutien au processus constitutionnel et populaire engagé par le peuple vénézuélien, sous la direction de M.Juan Guaido, en vue de rétablir la démocratie au Venezuela », tout en refusant « que ce processus soit qualifié de coup d’État« .
Dans un communiqué, le Groupe a exigé « le respect total de la vie, de l’intégrité et de la liberté de tous les Vénézuéliens, et en particulier de tous les membres de l’Assemblée nationale (Parlement) et de tous les dirigeants des forces politiques démocratiques vénézuéliennes, ainsi que la libération immédiate des prisonniers politiques« .
Les gouvernements de l’Argentine, du Brésil, du Canada, du Chili, de la Colombie, du Costa Rica, du Guatemala, du Honduras, du Panama, du Paraguay, du Pérou et du Venezuela ont également réitéré leur appel aux Forces armées nationales vénézuéliennes afin qu’elles manifestent leur loyauté envers le président par intérim, Juan Guaido, dans l’exercice de ses fonctions constitutionnelles en tant que commandant en chef des armées.