« Gilets jaunes »: vandalisme à Reims
Une dizaine de « casseurs » ont brisé les vitres des locaux de France Bleu à Reims pendant le 27e acte des « gilets jaunes » samedi, a annoncé la radio, précisant que personne n’est entré et qu’il n’y a pas eu de blessé.
Les vitrines des commerces avoisinants, agences immobilières et d’assurance, ont également été cassées, a constaté un journaliste de l’AFP.
Vers 17h30, « en passant devant France Bleu, quelques casseurs en tête de cortège ont explosé toutes les vitres extérieures de la station. Les casseurs sont partis aussi vite qu’ils étaient venus », a rapporté à l’AFP Sylvie Bassal, rédactrice en chef de France Bleu Champagne Ardenne. « Dans la station, c’est un sentiment de colère qui domine. C’est tellement facile de tout exploser ! »
La manifestation des « gilets jaunes » à Reims, où un « appel national » avait été lancé, a attiré entre 1.000 personnes selon la préfecture et environ 2.000 selon un journaliste de l’AFP.
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Selon le préfet de la Marne, une centaine de « casseurs, black block et +gilets jaunes radicalisés+ » étaient présents. De nombreuses vitrines, une vingtaine selon la mairie, ont été vandalisées, du mobilier urbain dégradé et des poubelles incendiées, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Le ministre de la Culture, Franck Riester, a apporté son « soutien aux équipes » de Radio France dans un message sur Twitter. « Insupportable attaque contre les locaux de @fbleuchampagne. Ceux qui se livrent à ces actes sont des ennemis de la démocratie. Une seule réponse : la fermeté ! », a-t-il écrit.
« La vandalisation de la station de radio fbleuchampagne est inadmissible, je la condamne fermement et apporte tout mon soutien aux collaborateurs qui assurent chaque jour cette mission essentielle de #ServicePublic de proximité », a également tweeté la présidente-directrice générale de Radio France, Sibyle Veil.
Des heurts ont opposé les manifestants à la police qui a fait usage de gaz lacrymogène. Douze personnes ont été interpellées, selon la préfecture.
Le maire LR de Reims, Arnaud Robinet, a fait part de son « indignation face au comportement des casseurs présents lors de la manifestation », adressant ses « pensées » aux Rémois, aux commerçants, aux forces de l’ordre et aux équipes de France Bleu.
« S’attaquer à la presse, c’est attaquer la démocratie », a-t-il ajouté.
Avec AFP