OCDE : Le Maroc prône une approche africaine inclusive et intégrée
Le Maroc a prôné, mardi lors d’une réunion de haut niveau sur le développement de l’Afrique, organisée au siège de l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE), à Paris, une approche africaine inclusive et intégrée de la problématique du développement.
Le Royaume a été représenté à ce « Dialogue de Haut niveau avec l’Afrique », co-organisé par le Centre de développement de l’OCDE et le ministère des Affaires étrangères du Japon, par une délégation conduite par le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi, et qui comprenait parmi ses membres l’Ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa.
Ce Dialogue de haut niveau, qui réunit les pays africains et le Japon dans le cadre des relations Afrique-Japon, se tient dans le cadre de la préparation de la 7ème édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) prévue du 28 au 30 août 2019, au Japon, et de l’édition 2019 du rapport annuel Dynamiques du Développement en Afrique produit par la Commission de l’Union africaine et l’OCDE.
Intervenant à cette occasion, le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance a exprimé la position du Royaume du Maroc s’agissant de la question du développement du continent africain.
Pour le Maroc, « en matière de développement, il faut penser l’Afrique en entier, dans son ensemble», a affirmé le ministre, ajoutant que « le Royaume propose une approche africaine inclusive et intégrée de la problématique du développement au lieu des approches nationales, car l’Afrique souffre de gros problèmes ».
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Le Royaume du Maroc propose aussi de réfléchir à « comment arrimer l’Afrique à l’Europe qui est le plus gros marché proche du continent ». Pour ce faire, a dit le ministre, « il faut absolument que la liaison de Gibraltar voit le jour ».
C’est donc une approche globale de développement intégré et inclusif du continent africain que prône le Royaume et « non pas une approche au cas par cas qui n’est que du saupoudrage». « Car le saupoudrage ne va pas créer une Afrique prospère », a indiqué M. Daoudi dans une déclaration à la MAP.
« Si on veut vraiment que l’Afrique décolle, il faut absolument mettre les gros moyens de la part des pays africains, mais également des bailleurs de fonds et du privé », a-t-il estimé.
Placée sous le thème de « La transformation économique de l’Afrique » avec un focus sur le développement des infrastructures, cette réunion a connu la participation de délégations de plusieurs pays africains et pays membres de l’OCDE, ainsi que de représentants de haut rang de diverses organisations internationales (PNUD, UE, CEA, JICA…).
Une table-ronde sur le thème « Réflexion sur la transformation économique de l’Afrique : le rôle des partenariats public-privé dans le renforcement de la connectivité », a été organisée à cette occasion avec la participation de pays africains et de représentants de la JICA, de l’UE et du PNUD.