Tifinagh sur les billets de banques : le groupe parlementaire RNI-UC se rétracte
Par Khadija Skalli
Le groupe parlementaire RNI-UC fait volte-face et appelle la présidence de la Chambre des représentants de réexaminer l’amendement autorisant l’inscription du tifinagh sur les billets de banques et pièces de monnaie.
Nouvelles péripéties dans la polémique qu’a suscitée l’inscription du tifinagh sur les billets de banques et pièces de monnaie. Le groupe parlementaire RNI-UC rectifie le tir. Dans un communiqué rendu public hier, 23 mai, le groupe parlementaire se prononce en faveur de l’amendement de l’article 57 du projet de loi de Bank Al Maghrib, autorisant l’impression des billets de banques et pièces de monnaie en langue amazigh.
Il sollicite ainsi la présidence de la Chambre des représentants de « réexaminer le texte de loi relatif au statut de Bank Al Maghrib » par les membres de la Commission des Finances et du Développement.
« Le groupe parlementaire RNI-UC demande l’activation des articles 192 et 197 du règlement intérieur de la Chambre des représentants pour que le projet de loi soit renvoyé à la commission parlementaire et ce afin de réexaminer l’amendement de l’article 57 », sollicite-t-il.
Pour rappel, le groupe parlementaire RNI-UC a voté mardi 21 mai à la Chambre des représentants, en deuxième lecture du projet de loi, contre cet amendement, initié par le PAM (parti Authenticité et modernité). Les députés du PJD et de l’Istiqlal ont également fait bloc contre cet amendement. Les autres partis de la majorité ont aussi brandi leur véto.
Dans son communiqué, le groupe RNI-UC appelle les autres groupes parlementaires à « soutenir cette initiative et donner à la Chambre des représentants une seconde chance de reprendre le débat sur cette question ».
Mieux encore ! Il appelle les différents groupes parlementaires à accélérer « le processus d’adoption des deux projets de lois organiques portant sur l’opérationnalisation de l’officialisation de la langue amazighe et la création du Conseil national des langues et de la culture marocaine ».
Tant attendues, ces deux textes de lois traînent depuis des années au Parlement. Le projet de loi organique 26-16 portant sur l’opérationnalisation de l’officialisation de la langue amazighe prévoit d’inscrire en amazigh au même titre que l’arabe tous les documents officiels.