Algérie : Gaïd Salah contre le peuple
Par Khadija Skalli
Les Algériens se mobilisent massivement aujourd’hui pour un 14ème vendredi de manifestations contre le « système » au pouvoir. Le Chef d’Etat-major de l’armée maintient sa position.
La contestation populaire en Algérie s’est fortement mobilisée pour un 14ème vendredi de manifestations contre le « système » au pouvoir. Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés près de la Grande Poste. Face à cette mobilisation, les autorités algériennes ont déployé un important dispositif de sécurité. A Alger, les forces de l’ordre empêchent même les manifestants des wilayas voisines de rejoindre la capitale. La police opère également « des arrestations massives parmi les manifestants », selon la presse locale.
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Décidément, Gaïd Salah, homme fort au pouvoir, ne fléchit pas. Le Chef d’Etat-major de l’armée est bien décidé à appliquer sa feuille de route. Le Vice-ministre de la Défense maintient l’application de l’article 102 de la Constitution et la tenue des élections présidentielles, prévues le 4 juillet prochain. Un scrutin rejeté par le mouvement de contestation populaire, qui réclame une période de transition sans les figures du « système ».
Malgré les multiples appels des « sages », à accorder une oreille attentive aux revendications du peuple et à ouvrir un dialogue avec le hirak, le général de corps d’armée persiste et signe. Face à son insistance à défendre l’organisation du scrutin présidentiel, ses détracteurs l’on accusé de vouloir s’emparer du pouvoir. Gaïd Salah rétorque « n’avoir aucune ambition politique ».
Certes, le Chef d’Etat-major de l’armée ne veut pas être président de l’Algérie. Toutefois, il tente de réitérer les scénarios des années 80 du Général Taoufik. En d’autres termes, gouverner le pays à travers des présidents fantoches.