Avortement au large de Dakhla d’une des plus grandes et dangereuses opérations de trafic de drogues dures
Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) a annoncé dimanche l’avortement, au large des côtes de Dakhla, d’une des plus grandes et dangereuses opérations de trafic de drogues dures, dans le cadre d’une opération d’envergure menée avec la Gendarmerie maritime et la Marine royale chargées de la surveillance des eaux territoriales.
La cargaison record et inédite des drogues dures (cocaïne) saisie provenait d’un des pays latino-americains avant d’être embarquée dans les eaux territoriales au large de la ville de Dakhla à bord d’un bateau de pêche enregistré sous le Nom ZHAR2 série B 634, a précisé le BCIJ dans un communiqué, ajoutant que le propriétaire du bateau fait l’objet de recherche pour une affaire similaire.
Le BCIJ a souligné que cette opération d’envergure intervient sur la base d’informations sécuritaires précises et de données recueillies lors de la surveillance des cartels de drogue qui tentent d’exploiter la position stratégique du Royaume pour en faire un point de passage de leurs activités criminelles.
Les premiers éléments de l’enquête ont permis l’arrestation de l’instigateur de cette opération et le propriétaire du bateau et révélé que les deux mis en cause, qui ont des antécédents judiciaires dans le domaine du trafic de drogue, exploitent des sociétés d’exportation de poissons comme une couverture et façade à leurs activités criminelles.
Les deux prévenus ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête qui se déroule sous la supervision du parquet général compétent pour approfondir les investigations et dévoiler les ramifications de ce réseau au niveau national et international, a noté la même source, ajoutant que l’enquête est en cours pour identifier le reste des personnes impliquées dans cette affaire et déférer devant la justice toutes les parties dont l’implication est avérée.
Le volume et la nature de l’opération montrent le niveau des défis sécuritaires auxquels fait face le Maroc pour ne pas devenir un point de transit et une destination principale du crime organisé transnational et un passage privilégié du trafic de drogue international.
L’avortement de cette opération intervient dans le cadre des efforts inlassables déployés par le BCIJ, qui relève de la Direction générale de surveillance du territoire national (DST), pour lutter contre les aspects criminels dont ceux liés au trafic international de drogue.