Sahara marocain : L’UE opte désormais pour le réalisme
En mettant en avant la solution politique basée sur le réalisme et le compromis et en faisant référence à la dernière résolution onusienne, la nouvelle position de l’Union européenne sur la question nationale, exprimée unanimement et consignée dans un document inédit dans l’histoire des relations bilatérales, fait bouger les lignes.
Dans «la Déclaration Politique Conjointe » publiée à l’issue de la 14ème session du Conseil d’Association Maroc-Union européenne, tenue jeudi à Bruxelles, l’UE souligne «les efforts sérieux et crédibles » menés par le Maroc pour le règlement définitif de la question du Sahara marocain.
Avec ce changement de paradigme, elle consacre ainsi la prééminence de la proposition marocaine d’autonomie comme étant la solution la plus crédible, la plus réaliste et la plus viable à ce conflit régional artificiel.
Tout comme le Conseil de sécurité de l’ONU, la nouvelle position de l’UE, qui constitue un revers cinglant historique aux ennemis de l’unité et de l’intégrité territoriale du Royaume, exclut définitivement tout débat autour de concepts frappés de caducité et dont se gargarisent l’Algérie et le polisario. L’UE plaide désormais en faveur d’«une solution politique, juste, réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable à la question du sahara» et « qui repose sur le compromis».
Finis donc le mythe du «référendum», la farce de «l’autodétermination» ou encore la supercherie d’ «un peuple sahraoui» qui n’existe que dans l’imaginaire de ceux qui l’ont inventé de toutes pièces.
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La littérature européenne a été nettoyée de ce jargon ridicule et toxique car l’Union européenne s’est rendue compte que les sponsors de ces thèses fallacieuses ne servent ni la paix, ni l’intégration, ni l’avenir du Maghreb, mais plutôt les vils desseins du séparatisme et de la division.
Elle a découvert elle-même que les véritables représentants de la population sahraouie sont ceux-là même avec qui elle a négocié ses accords commerciaux. Que ce soit au Parlement européen ou à l’occasion de réunions techniques ou de visites sur le terrain, l’Union européenne s’est arrêtée sur les projets in situ. Elle a vu comment la démocratie participative se déploie, se revitalise et se renforce. Elle est venue, vu et entendu comment le Maroc s’emploie avec rigueur et responsabilité à améliorer le quotidien des Sahraouis marocains, tout comme leurs concitoyens de l’ensemble du Royaume, à travers des programmes de développements intégrés et inclusifs mettant l’élément humain au centre de toutes les préoccupations.
La position de l’Union européenne conforte ainsi le Maroc dans ses choix librement et démocratiquement consentis à travers sa proposition de large autonomie, qui, à juste titre, constitue la solution politique tout à fait conforme aux paramètres onusiens que sont : le pragmatisme, le réalisme, la durabilité et l’esprit de compromis.
Outre l’unanimité qu’elle recueille au niveau national, particulièrement auprès des populations sahraouies des provinces du sud, dans la mesure où elle leur permettra de gérer au mieux leurs affaires locales, la proposition d’autonomie bénéficie d’un large soutien international de la part de la communauté internationale qui y voit la seule solution à même de réunir le Maghreb autour d’un projet viable d’intégration économique et politique régionale.
Enfin, la position de l’UE a évolué de manière fondamentale en s’alignant formellement et explicitement sur la doctrine onusienne, en invitant «toutes les parties à poursuivre leur engagement dans un esprit de réalisme et de compromis, dans le contexte d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies ».
Elle consacre ainsi clairement le rôle de l’Algérie en tant que partie prenante pleine et entière dans ce processus politique, tout en exprimant sa conviction qu’«un règlement des différends et tensions affectant la région jouerait un rôle très favorable » pour la prospérité de l’ensemble du Maghreb et pour le développement du partenariat avec l’Europe.