Au moins 42 civils tués dans une frappe aérienne dans le sud de la Libye
Au moins 42 civils ont été tués et plusieurs autres blessés dans un raid effectué, dimanche soir, contre le quartier Al-Qalaa à Morzouk (900 kilomètres de Tripoli), dans le Sud de la Libye, a-t-on indiqué lundi de source locale.
«La frappe aérienne a fait 42 morts parmi les civils et plus de 60 blessés, dont 30 dans un état grave», a déploré Ibrahim Omar, membre du Conseil municipal de Morzouk, précisant que «dimanche vers 17H00 (15H00 GMT), un bâtiment gouvernemental où étaient réunies plus de 200 personnes, des notables et doyens de la ville pour régler des différends sociaux, a été visé par trois frappes».
Le raid a été confirmé par le Gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, attribuant la frappe aérienne aux forces du maréchal Khalifa Haftar.
Dans un communiqué diffusé sur sa page Facebook, le GNA a condamné « avec force » ce raid et fait porter « aux milices de Haftar l’entière responsabilité de cette attaque, mais également celle de toutes les hostilités et les violations depuis la présence de ces milices dans la ville et dans le Sud de manière générale ».
L’Armée nationale libyenne (ANL) basée dans l’est de la Libye, dirigée par le maréchal Haftar, mène une offensive depuis début avril pour conquérir la capitale libyenne, où siège le gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU.
Les Nations Unies, l’Union européenne et de nombreux autres pays ont condamné l’action militaire des forces de Haftar et l’ont considérée comme une atteinte à tous les efforts déployés pour parvenir à une solution politique en Libye qui mettrait fin à la crise dont s’engouffre le pays depuis 2011.
Selon un dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé, les combats aux abords de Tripoli ont fait 1.093 morts et 5.752 blessés, ainsi que plus de 100.000 déplacés.