Le Maroc place l’action climatique au cœur de sa politique nationale
Grâce à l’impulsion donnée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc place l’action climatique au cœur de sa politique nationale, a souligné, mardi à Songdo (Corée du Sud), la Secrétaire d’État chargée du développement durable, Mme Nezha El Ouafi.
« Conscient que le changement climatique constitue le défi le plus important de notre époque, le Royaume du Maroc, grâce à l’impulsion donnée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, place l’action climatique au cœur de sa politique au niveau national », a souligné Mme El Ouafi dans une allocution prononcée lors de la deuxième journée de de la Conférence de Programmation Mondiale du Fonds vert pour le climat (FVC), tenue du 19 au 23 août.
Ainsi, la politique climatique nationale trouve son ancrage institutionnel dans la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD) adoptée par le Maroc en juin 2017 et qui constitue la convergence des différentes stratégies de développement sectorielles du pays en matière de développement durable et de lutte contre le changement climatique, a expliqué la Secrétaire d’Etat.
Et d’ajouter qu’une stratégie de développement sobre en carbone à l’horizon 2030 et 2050 est en cours d’élaboration et coordonnera les objectifs d’atténuation de toutes les stratégies et tous les plans d’action sectoriels.
Rappelant que le Maroc a soumis en septembre 2016 une CDN (contribution déterminée au niveau national) ambitieuse en vue du potentiel d’atténuation en matière d’énergies renouvelables dont dispose le Royaume ainsi que son cadre de gouvernance favorable, Mme El Ouafi a relevé que cette CDN, jugée compatible avec l’objectif des 1,5°C ciblé par l’Accord de Paris et s’inscrivant dans une perspective intégrée allant au-delà du changement climatique, affiche une ambition de réduction totale de 42% des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030 par rapport à un scénario normal des affaires.
En matière d’adaptation, le Maroc a mis en avant dans sa CDN, plusieurs objectifs chiffrés couvrant la majorité des secteurs vulnérables, a-t-elle indiqué, faisant savoir que les mesures d’atténuation entreprises par le Maroc couvrent plusieurs domaines notamment l’énergie, l’agriculture, le transport, l’habitat, l’industrie, les forêts, les déchets, l’eau, les infrastructures, etc.
La Secrétaire d’Etat a relevé que l’ambition du Maroc en matière d’atténuation des GES repose, dans une large mesure, sur une importante transformation du secteur de l’énergie (capacité, production, consommation, innovation…), ajoutant que cette transformation est menée avec la plus grande détermination politique et vise à réduire la grande dépendance énergétique du pays aux importations, à accroître l’utilisation de sources d’énergie renouvelable et à répondre à la demande croissante en énergie pour soutenir le développement socio-économique et le bien-être de sa population.
S’agissant de la relation du Maroc avec le Fonds Vert pour le Climat, Mme El Ouafi a noté que le Royaume est en cours de finalisation de son programme pays avec le Fonds qui constitue un document évolutif présentant les priorités d’investissement du pays en matière de changement climatique.
Le Maroc a également lancé, il y a quelques mois, un processus inclusif et exhaustif pour mettre à jour sa CDN et identifier les possibilités de rehausser l’ambition dans les secteurs clés, a-t-elle rappelé, affirmant que ce processus permettrait de renforcer le portefeuille de projets d’investissement avec le Fonds Vert pour le Climat.
La Conférence de programmation mondiale du Fonds Vert pour le Climat constitue une plateforme pour un dialogue de haut-niveau sur les plans de programmation des pays et des entités avec le FVC en rassemblant toutes les autorités désignées ou points focaux, les entités accréditées et les autres parties prenantes du FVC.