Attentat à Istanbul : puissante explosion dans une zone touristique
Une forte explosion a eu lieu, ce mardi 12 janvier 2016, vers 10h20 locale (8h20 GMT) à proximité de la station de tramway Sultanahmet, place historique et touristique de la métropole, tout près de la Mosquée bleue et du musée Sainte-Sophie.
Le vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement Numan Kurtulmus a confirmé, à l’issue de la réunion de sécurité tenue à Ankara, que le kamikaze a été identifié comme un Syrien né en 1988, un jihadiste du groupe Etat islamique.
« Un des corps démembrés serait celui de l’auteur, qui est de nationalité syrienne et né en 1988 », a précisé le vice Premier-ministre, relevant que « les services concernés poursuivent l’enquête afin de déterminer les contacts du kamikaze ».
Le président Recep Tayyip Erdogan a condamné cet attentat, dans un discours prononcé lors de la conférence annuelle des ambassadeurs turcs retransmise par les chaînes de télévision en annonçant qu’il s’agit bel et bien d’un attentat-suicide et que des ressortissants étrangers figurent parmi les personnes tuées.
Selon un bilan fourni auparavant par le gouverneur de la métropole, l’attentat a fait dix tués et quinze blessés dont certains dans un état critique. Six ressortissants allemands, un norvégien et un péruvien figurent parmi les blessés évacués vers l’hôpital, selon l’agence de presse privée DOGAN.
Les enquêteurs privilégient la piste du groupe djihadiste de l’Etat islamique qui serait derrière cette explosion puisque des touristes et des civils ont été ciblés dans cette zone à grande affluence touristique sur le côté européen d’Istanbul.
Par ailleurs, Le président turc a présenté, dans un entretien téléphonique, ses condoléances à la chancelière Angela Merkel et l’a informée que la majorité des victimes sont des citoyens allemands, indique l’agence de presse Anadolu.
Cette explosion intervient alors que la Turquie est en état d’alerte maximale depuis octobre 2015 suite à l’attaque attribuée à Daech et qui avait fait 103 morts, devant la gare centrale d’Ankara.
Rappelons qu’en janvier dernier, une femme s’était fait exploser à l’entrée d’un poste de police dans la même place de Sultanahmet blessant mortellement un agent et légèrement un autre. Cet attentat avait été alors revendiqué par le groupe extrémiste Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple en représailles à la mort de Berkine Elvan, un adolescent blessé par un tir de grenade lacrymogène lors des manifestations anti gouvernement, de juin 2013, à Istanbul et décédé, en mars 2014, des suites des blessures après 269 jours dans le coma.