La 14ème Conférence générale, une occasion de créer un modèle civilisationnel fondé sur un développement durable pour tous
La 14ème Conférence générale de l’Organisation des capitales et des villes islamiques constitue « une occasion de se rappeler l’importante responsabilité qui nous incombe en vue de créer, chacun de sa position, un modèle civilisationnel fondé sur un développement durable pour tous », a indiqué le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Cherki Draiss.
S’exprimant à l’ouverture des travaux de cette 14ème Conférence et du 12ème Colloque scientifique international sur « les techniques du développement durable des villes » qui se tient du 29 novembre au 1er décembre à Rabat, M. Draiss a souligné que cette événement « est également une occasion de débattre autour des meilleures approches qui permettront à nos villes de contribuer au développement durable, et d’étudier la méthode d’adoption des politiques intelligentes pour la planification urbaine en vue de développer un modèle de villes vertes, plaçant les nouvelles énergies au cœur de ses préoccupations ».
Après avoir mis en avant l’importance que revêt cette conférence pour les cités islamiques, les organisations et les instances internationales participantes, vu qu’elle se tient dans une conjoncture où le monde fait face aux défis liés aux changements climatiques et ses effets négatifs sur les populations des villes, M. Draiss a noté que la réussite de la coopération et de la coordination constructives entre les villes islamiques afin d’atteindre le développement durable escompté ne devrait pas se contenter de mobiliser les moyens et outils techniques, juridiques et financiers nécessaires, mais nécessite essentiellement la mise en place d’un changement radical dans les approches et les méthodes de réflexion et d’action.
Pour ce faire, il est nécessaire d’élaborer des méthodes pratiques et rationnelles dans les domaines des techniques de développement durable au sein des villes islamiques, d’adhérer à des partenariats institutionnels et d’innover des moyens à même de permettre la généralisation des avantages tirés des expériences distinguées et la vulgarisation des principes de gouvernance et de responsabilité en matière de développement durable, a-t-il poursuivi.
Le ministre a, dans ce sens, réaffirmé l’engagement ferme du Royaume de poursuivre les efforts en vue de trouver les solutions adéquates et œuvrer de concert avec l’ensemble des parties concernées en vue de leur concrétisation, et ce compte tenu de l’importance qu’accorde le Maroc à la réalisation du développement durable au sein des villes islamiques.
Il a, aussi, rappelé que le Maroc a placé la promotion de la situation des villes au centre de ses stratégies nationales de développement durable, qui s’inscrivent dans le cadre de la mise en oeuvre des politiques clairvoyantes de SM le Roi Mohammed VI, à travers de grands projets structurants telle que la centrale solaire « Noor », qui constitue la 7ème centrale solaire dans le monde après les 5 centrales solaires américaine et la centrale solaire espagnole, avec une capacité de production totale de 580 MW.
M. Draiss a également rappelé le projet éolien de Tarfaya, dans le Sahara Marocain, faisant observer que ce projet prévoit de relever la production nationale de l’électricité éolienne de 3pc actuellement à 14 pc à l’horizon 2020, de même qu’il vise la construction de plusieurs centrales de production d’énergie éolienne dans les villes d’Essaouira, Tanger et Lâayoune, ainsi que la construction d’autres centrales, avec la contribution d’autre sociétés industrielles, en vue de répondre aux besoins spécifiques en électricité, et ce dans le cadre de la stratégie énergétique nationale visant à fournir une capacité minimale de 2.000 MW à l’horizon 2020, et de 52 pc des énergies renouvelables pour répondre aux besoins nationaux d’ici 2030.
Il a aussi rappelé l’implication du Maroc dans la mise en oeuvre des objectifs des Conférences de Rio de 1992 et 2012 et du Sommet de Johannesburg de 2002 portant sur l’éducation au développement durable, par le biais de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement présidée par la princesse Lalla Hasnaa, qui a placé la sensibilisation et l’éducation au développement durable au cœur de ses missions.
Le ministre a ajouté que le Royaume est conscient que la réalisation de toute croissance économique est tributaire de l’adoption d’une politique administrative volontariste qui repose sur la mobilisation des énergies, la consolidation des efforts locaux en vue de garantir un développement durable équilibré, focalisé sur l’être humain et basé sur la liaison entre les dimensions économique, sociale, culturelle, et écologique. Il a, à cet égard, mis en avant les efforts colossaux déployés par les autorités locales en vue d’intégrer la dimension du développement durable dans ses différents plans d’action, aussi bien dans les domaines d’assainissement liquide et solide qu’au niveau des centres d’enfouissement et de valorisation des déchets, ou encore concernant le domaine de contrôle de la qualité de l’air, de l’entretien des plages et des espaces écologiques et environnementaux.
Ces plans d’action visent à relever le niveau de raccordement au réseau d’assainissement liquide à 80 pc à l’horizon 2020 et à 90 pc d’ici 2030 et à consolider l’efficacité de l’opération de collecte des déchets et de propreté dans les cités à hauteur de 90 pc, au lieu de 70 pc à l’horizon 2020, outre la fermeture de l’ensemble des décharges non contrôlées, avec la généralisation des centres d’enfouissement et la valorisation des déchets au niveau de tous les centre urbain à l’horizon 2022.
Il a, de même, mis l’accent sur la volonté du Royaume de mettre en oeuvre les objectifs de la déclaration finale de la Conférence des Parties sur le climat (COP22) tenue récemment à Marrakech, qui a souligné la nécessité d’adopter une stratégie environnementale globale, en partenariat avec la population et d’opter pour la sensibilisation et l’éducation, en tant que piliers essentiels susceptibles de contribuer à la réussite de la transition vers des méthodes durables pour vivre, consommer et produire.
La 14ème conférence générale de l’Organisation des capitales et des villes islamiques s’est déroulée en présence du Chef du gouvernement, de plusieurs membres du gouvernement sortant, des membres du corps diplomatique accrédités au Maroc, du secrétaire général de l’Organisation des capitales et des villes islamiques (OCVI), et des présidents des communes marocaines.