La bibliothèque de la Fondation des Trois Cultures à Séville rebaptisée « Bibliothèque Fatima Mernissi »
La bibliothèque de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée à Séville a été rebaptisée « Bibliothèque Fatima Mernissi », lors d’une cérémonie organisée récemment en mémoire de la célèbre écrivaine et sociologue marocaine.
Au cours de cette cérémonie, tenue en présence notamment du Conseiller de SM le Roi et Président-Délégué de la Fondation André Azoulay et du vice-président de la région d’Andalousie Manuel Jimenez Barrios, les participants ont mis l’accent sur le rôle pionnier de la défunte, qui s’est illustrée par son travail sur des thèmes comme la femme et l’Islam.
A l’occasion de cet acte symbolique, une peinture à l’encre noire sur papier et en langue arabe, réalisée par l’artiste calligraphe marocain Sadik Haddari, a été accrochée dans l’espace de la bibliothèque, portant l’inscription « Bibliothèque Fatima Mernissi ».
Durant tout le mois de novembre, qui coïncide avec le premier anniversaire du décès de l’intellectuelle marocaine, la Fondation a rendu hommage à sa mémoire avec un cycle de lecture de son ouvrage « Rêves de femmes: une enfance au harem », organisé par le Club de lecture de la Fondation en collaboration notamment avec le club de lecture de l’Institut Cervantès de Tétouan et le Centre de documentation Maria Zambrano de l’Institut andalou des femmes.
Le directeur de la Fondation, José Manuel Cervera, avait annoncé, lors de la cérémonie de clôture du « Tres Festival : Voix de la Méditerranée », célébré en avril dernier à Grenade en présence des grands écrivains de l’ensemble de la rive méditerranéenne, que la bibliothèque de la Fondation Trois cultures serait appelée « Bibliothèque Fatima Mernissi ».
« Avec cette reconnaissance posthume, la Fondation veut promouvoir non seulement la figure de cette célèbre sociologue, écrivain et féministe marocaine, mais aussi son héritage », avait-il souligné.
La Fondation reconnaît les voix combattantes, émancipatrices, critiques et ayant leur propre accent, à l’instar de Fatima Mernissi, en essayant de combattre les freins à l’égalité des sexes dans les sociétés méditerranéennes, avait ajouté M. Cervera.