Le Maroc, parmi les pays pionniers qui ont fait des questions de l’enfance et ses droits une priorité « stratégique »
Le Maroc figure parmi les pays pionniers, qui ont fait des questions de l’enfance et ses droits une priorité « stratégique », a souligné, mercredi, à Marrakech, le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid.
Intervenant à une conférence sur « le Rôle de l’assistant(e) social(e) et judiciaire pour une meilleure protection des enfants en contact avec la loi », M. Ramid a relevé l’adhésion du Maroc aux côtés de la communauté internationale pour la protection de l’enfant dans des conditions qui préservent sa dignité et prennent en compte la spécificité de sa personnalité.
Ce souci intervient conformément aux Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI et en application des dispositions de la Constitution visant la « promotion des conditions de l’enfant et son éducation saine et sa protection de toutes les formes de maltraitance afin qu’il devienne un individu utile pour la société », a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, le ministre a expliqué que la protection de l’enfant relève de la chose publique où plusieurs secteurs interviennent selon des orientations nationales ambitieuses qui prennent en compte les besoins de l’enfant et son épanouissement et qui sont adaptées avec les normes internationales traduites par des politiques publiques intégrées sur la protection de l’enfance 2016-2020.
Le responsable marocain a également mis l’accent sur le rôle pionnier que joue l’institution de l’assistant social judiciaire dans la protection des enfants ainsi que les missions nobles qui lui sont dévolues, mettant en relief les réalisations de l’assistant social judiciaire dans ce domaine.
M. Ramid a souligné que l’assistant social constitue le lien entre l’environnement judiciaire et l’environnement social de l’enfant.
Organisée du 07 au 09 décembre par le ministère de la Justice et des libertés avec le soutien de l’Union européenne (UE), cette rencontre connaît la participation d’une pléiade d’experts internationaux spécialisés dans le domaine de la protection de l’enfant et de l’action sociale.
Prennent part également à cette conférence, initiée dans le cadre du Programme « Himaya », plus de 120 assistants sociaux œuvrant aussi bien dans le secteur de la justice et des libertés que dans les autres secteurs connexes comme la santé, la Sûreté nationale, la Gendarmerie royale, l’Entraide nationale, en plus de la société civile.
Cette conférence a pour objectif d’échanger les expériences et les meilleures pratiques en la matière, développer les moyens qui rendent efficace l’action de l’assistant(e) social(e) et judiciaire et améliorer la qualité de leur rôle pour assurer aux enfants un meilleur accès au système judiciaire.
Etalé sur une période de 3 ans (2016-2019), Himaya est un projet de coopération qui a pour objectif général de participer à l’amélioration de l’accès des enfants à une justice respectueuse de leurs droits.
Il vise aussi à assurer une couverture nationale avec des interventions pilotes au niveau de 5 circonscriptions judiciaires à Agadir, Casablanca, Fès, Marrakech et Tanger.
Le ministère de la Justice et des libertés est le chef de file de ce projet dont la mise en œuvre est coordonnée par l’UNICEF avec un cofinancement de l’UE.