Afrique du Sud: Ramaphosa s’engage à mettre fin à la violence xénophobe
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, s’est engagé, mercredi devant le Forum Economique Mondial sur l’Afrique qui se réunit au Cap, à mettre fin aux violences xénophobes qui ébranlent actuellement son pays.
Ces violences ont jeté leur ombre douloureuse sur le conclave, des dirigeants africains ayant décidé de bouder la rencontre visant à redynamiser le commerce interafricain.
Les violences, qui secouent la capitale Pretoria et le hub économique et financier de Johannesburg, ont fait cinq morts depuis dimanche dernier.
Les causes de la nouvelle vague de violence ne sont pas claires. Mais les analystes pointent du doigt la crise économique qui frappe l’Afrique du Sud. Dans un climat marqué par une hausse continue du chômage, les Sud-Africains accusent les expatriés africains de leur «voler» des opportunités d’emploi devenues rares.
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Le chômage affecte presque 30 pc de la population active sud-africaine, selon les chiffres officiels.
La xénophobie a provoqué une tension dans les relations de l’Afrique du Sud avec le reste du contient africain, notamment avec le Nigeria. Un envoyé spécial du président Muhammadu Buhari est attendu jeudi à Pretoria, pour exprimer la colère de son pays.
D’autres pays africains dont le Ghana, l’Ethiopie, la RDC, le Zimbabwe et la Zambie ainsi que l’Union africaine ont appelé Ramaphosa à prendre des mesures décisives pour mettre fin aux violences.
Des artistes, des acteurs de la société civile et des citoyens ordinaires de tous les coins du continent ont envahi les réseaux sociaux pour condamner les violences en Afrique du Sud.
«S’en prendre à des personnes venues d’autres pays n’est pas justifié et ne doit pas être toléré dans notre beau pays», a dit le président sud-africain devant le Forum Economique Mondial.