Canada: fortes créations d’emplois avant le début des élections
L’économie canadienne a créé 81.000 emplois en août et le taux de chômage s’est maintenu à 5,7%, a indiqué vendredi l’institut de la statistique, à quelques jours du lancement des élections législatives durant lesquelles Justin Trudeau brigue un deuxième mandat.
Malgré cette forte création d’emplois, le taux de chômage est resté identique au niveau du mois de juillet « en raison d’une augmentation du nombre de personnes actives sur le marché du travail », a expliqué Statistique Canada dans un communiqué.
Ces chiffres sont de bonne augure pour le Premier ministre libéral Justin Trudeau, alors que les Canadiens sont appelés aux urnes le 21 octobre. Légalement, M. Trudeau a jusqu’au 15 septembre pour déclencher la campagne électorale et dissoudre le Parlement, mais une source dans son entourage a indiqué jeudi à l’AFP que cela allait avoir lieu dans les tous prochains jours.
Les créations d’emplois en août se sont surtout concentrées en Ontario et au Québec, les provinces les plus prospères et les plus peuplées du pays.
→ Lire aussi : Le Canada facilite les procédures d’octroi de permis d’études pour les Marocains
Les nouveaux emplois ont été créés surtout dans la finance, les assurances, l’immobilier ou encore l’éducation. « En revanche, l’emploi a diminué dans les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les autres services de soutien », a souligné Statistique Canada.
La situation économique au Canada, dixième économie de la planète, est donc au beau fixe, même si la Banque du Canada a averti mercredi qu’un ralentissement était à craindre au deuxième semestre.
Malgré une accélération de la croissance du PIB au deuxième trimestre de 3,7%, qui « a dépassé les attentes », la Banque « s’attend à ce que l’activité économique ralentisse pendant la deuxième moitié de l’année », a-t-elle expliqué en annonçant le maintien de son taux directeur à 1,75%.
Ceci car la relance plus rapide que prévu de l’immobilier « pourrait accroître les niveaux d’endettement déjà élevés des ménages », mais aussi car « les dépenses de consommation ont affiché une faiblesse inattendue » bien que « les salaires ont encore augmenté ».