Bordeaux : Rencontres sur le développement des provinces du sud du Maroc
Le développement économique durable des provinces du sud du Royaume a été au centre de Rencontres franco-marocaines à Bordeaux, organisées du premier au 6 septembre courant à l’initiative de la Fondation France Maroc pour la Paix et le Développement Durable et l’Association Ribat Al Fath pour le Développement Durable.
Ces rencontres s’inscrivent dans le cadre du partenariat liant les deux associations en vue de la conception et la mise en œuvre de projets de développement dans les provinces du Sud du Maroc.
Elles ont été l’occasion pour la Fondation France-Maroc et l’Association Ribat Al Fath, de dresser le bilan de leur coopération et de tracer les perspectives d’avenir, indique un communiqué de l’Association Ribat Al Fath, transmis samedi à la MAP.
Ces rencontres, consacrées au développement de la province de Smara, ont été marquées par « la présence d’une forte délégation des responsables de cette province notamment le président du Conseil municipal et le président de la coopérative des éleveurs de chameaux », précise le communiqué.
Elles ont été ponctuées par un programme riche et varié avec un bilan des rencontres scientifiques organisées par les deux associations, une table-ronde sur « les enjeux globaux et les stratégies possibles de la coopération économique et du développement durable de la Région de Laayoune et de la Province de Smara », et une autre table-ronde sur « les enjeux de l’origine et de la qualité des produits dans les secteurs de l’agro-alimentaire », ainsi que par des entretiens thématiques sur divers sujets qui concernent directement la province de Smara (l’élevage des camelins, le gisement de l’ardoise, diverses productions végétales, l’eau etc..).
La participation d’une importante équipe de décideurs des politiques publiques et d’experts aux Rencontres de Bordeaux, a permis d’atteindre des résultats hautement significatifs concernant notamment les enjeux globaux des stratégies possibles pour le développement de la province, affirme la même source.
Ainsi, « les opérateurs économiques présents ont pris note des progrès réalisés par le Maroc dans de nombreux domaines, notamment en matière d’amélioration de l’attractivité des investissements étrangers et de la facilitation des procédures administratives », souligne le communiqué.
« Les participants ont également noté avec satisfaction les progrès réalisés dans la valorisation de la Chitin et du Chitosan pour la conservation de la fraîcheur des sardines produites dans la région du sud du Maroc lors de leur transport sur une longue distance vers le nord et dans les zones intérieures peu approvisionnées en poissons frais à l’heure actuelle. Il en est de même pour l’utilisation de ces produits pour la production du bio plastique pour l’emballage ».
Concernant la gestion de la qualité des produits des secteurs de l’agroalimentaire, les experts français et marocains ont souligné que le Maroc a mis en place les instruments juridiques et institutionnels nécessaires. « Maintenant il reste à affiner les programmes concrets à réaliser et à les généraliser sur plusieurs produits et dans plusieurs régions du pays », ont-ils souligné.
Enfin le communiqué note “des progrès réalisés en matière de possibilités de coopération entre les deux parties notamment dans le domaine de l’élevage des camelins, de l’exploitation du gisement de l’ardoise, de l’eau, et des produits végétaux”.
Par ailleurs, des visites ont été organisées au profit des participants aux Rencontres de Bordeaux, dans des exploitations d’élevage et d’agriculture dans les cités de Cenon, de Saint Emillon et dans celle de Bazas où ont été posés « les premiers jalons d’un jumelage avec la ville de Smara ».
Les Rencontres franco-marocaines de Bordeaux ont été marquées par l’hommage rendu à feu SM Mohammed V, à l’occasion du 80ème anniversaire de son discours du 3 septembre 1939 incitant les Marocains à soutenir la France lors de la 2ème guerre mondiale », indique la même source.
La Fondation France-Maroc, dont la présidence est assurée par Hubert Seillan, et la vice-présidence par Abdelkrim Bennani, également président de l’association Ribat Al Fath, vise “à faire du Sahara marocain la cible principale de ses actions”.
Elle réunit pour ce faire des entreprises françaises et marocaines pour lancer des projets d’investissement collectifs et communs dans l’intérêt de la région et dans un esprit de partenariat Nord-Sud, mais aussi Sud-Sud, à la faveur des relations exceptionnelles liant le Maroc avec les pays africains.