Une cellule « terroriste » démantelée en Tunisie
La Tunisie a annoncé jeudi le démantèlement d’une cellule accusée de liens avec des « terroristes » en Algérie et en Libye et de recruter des jihadistes, la dernière arrestation en date de suspects extrémistes dans ce pays meurtri par plusieurs attentats.
La cellule démantelée était composée de trois jeunes femmes âgées de 17 à 28 ans et de deux hommes de 19 et 31 ans, a précisé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
Les cinq personnes en détention ont reconnu être en contact via les réseaux sociaux avec « des éléments terroristes » en Libye et en Algérie, deux pays voisins de la Tunisie, et d’utiliser des pseudonymes, a ajouté le ministère.
Elles ont également cherché « à attirer de nouveaux éléments pour rejoindre les groupes terroristes et glorifier l’organisation » Etat islamique (EI), a-t-il poursuivi. Elles opéraient entre les villes de Sidi Bouzid (centre), Tunis et Béja (nord-est).
Plusieurs cellules liées aux groupes extrémistes ont été démantelées en Tunisie qui, depuis la révolution de 2011, fait face à l’essor d’une mouvance jihadiste armée responsable de la mort de plus d’une centaine de soldats et de policiers, mais aussi d’une vingtaine de civils et de 59 touristes étrangers, selon des chiffres officiels.
Mercredi, la brigade antiterroriste tunisienne a interrogé la famille du suspect présumé de l’attentat au camion-bélier perpétré lundi à Berlin sur un marché de Noël, qui a fait 12 morts et des dizaines de blessés.
Le parquet antiterroriste allemand a identifié le suspect de l’attentat comme étant le Tunisien Anis Amri, 24 ans, et publié un avis de recherche assorti d’une récompense. Il est présenté par Berlin comme proche de la mouvance salafiste-islamiste.
Selon le quotidien allemand Bild, il a essayé de recruter des complices pour commettre un attentat il y a plusieurs mois.
La Tunisie est l’un des plus gros fournisseurs de combattants aux mouvements jihadistes. Quelque 5.500 Tunisiens sont ainsi partis combattre à l’étranger, notamment en Syrie, en Irak ou en Libye, selon un groupe de travail de l’ONU.