Boulif met en exergue à Londres les atouts maritimes du Maroc
Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, chargé du Transport, Mohamed Najib Boulif, a mis en exergue, jeudi soir à Londres, les atouts maritimes du Maroc en tant que porte d’entrée de l’Europe, située à la croisée des plus importantes routes maritimes.
« L’implication du Maroc dans tous les domaines et objectifs stratégiques de l’Organisation maritime internationale (OMI), reflète sa volonté et son engagement à aider la communauté internationale et à contribuer à assurer la sécurité des navires et à préserver l’environnement maritime », a relevé M. Boulif dans un exposé présenté lors d’une rencontre organisée dans la capitale britannique, en présence de l’ambassadeur du Maroc au Royaume Uni, Abdeslam Aboudrar et du Secrétaire général de l’OMI, Kitack Lim.
« L’engagement du Maroc n’est pas seulement un choix, il s’impose par sa position stratégique en tant que porte d’entrée de l’Europe, situé au carrefour de routes maritimes », a souligné M. Boulif lors de cette rencontre, organisée dans le cadre du soutien de la candidature du Maroc en vue de sa réélection au Conseil de l’OMI à l’occasion de la 31-ème session de l’Assemblée de l’OMI, prévue du 25 novembre au 05 décembre à Londres.
Le Maroc est bordé par un littoral de 3.500 km de long, faisant face à l’océan Atlantique jusqu’à l’ouest et la mer Méditerranée au nord avec un transit de 20% à 25% du trafic pétrolier mondial et 20% de trafic mondial des conteneurs, a indiqué le Secrétaire d’Etat chargé du Transport.
Ainsi, en tant qu’État du pavillon, le Maroc veille à la conformité de ses navires avec les règles de sécurité. Et en tant qu’État du port, le Maroc joue un rôle important dans la mer Méditerranée. Il a d’ailleurs initié la création du MedMoU, héberge le centre d’information de cet accord régional et se conforme à ses directives en inspectant 15% des navires faisant escale dans ses ports, a-t-il fait savoir.
Le Maroc, a poursuivi M. Boulif, en tant qu’État côtier préoccupé par la sécurité et la sûreté de ses eaux, s’appuie sur des aides à la navigation et un dispositif de séparation du trafic. Il contribue ainsi au renforcement de la sécurité et assure une mission de sauvegarde des vies humaines en mer dans une région où le contexte géopolitique connaît une forte instabilité.
Le long de ce littoral, l’activité maritime et portuaire marocaine est très développée, a-t-il expliqué, ajoutant qu’avec la mise en œuvre de la stratégie portuaire à l’horizon 2030, le Maroc compte 42 ports, dont 14 sont ouverts au commerce international avec une capacité potentielle de 270 MT/an.
Par ailleurs, dans le cadre de la continuité de cette stratégie, « le port de Tanger Med 2 a été inauguré le 28 juin dernier, permettant ainsi au Royaume de passer de la 83ème à la 17ème place du classement de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) », s’est félicité le Secrétaire d’Etat en charge du Transport, ajoutant que « grâce à ces ports, le Maroc est aujourd’hui connecté à 77 pays via 186 ports, dont 38 ports africains ».
Ces infrastructures sont dotées des moyens les plus appropriés pour respecter les normes et contribuer à un environnement maritime plus propre, plus sûr et plus sécurisé, a ajouté M. Boulif, notant que « dans ce cadre le Maroc souhaite maintenir son engagement au sein de l’Organisation et son Conseil ».
Le Maroc a été élu en tant que membre du Conseil de l’Organisation Maritime Internationale, au titre du mandat 2018-2019, suite aux élections qui ont eu lieu le 1er décembre 2017 dans le cadre de la 30ème session de l’Assemblée de l’OMI tenue à Londres.
Le Royaume, qui était en lice avec 24 autres pays candidats aux 20 sièges vacants de la catégorie « C » au sein du Conseil de l’OMI, avait remporté ce mandat par 134 voix.