Jumelage institutionnel Maroc-UE : Les objectifs mi-parcours atteints pour la DGAPR
Le délégué général à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion, Mohamed Salah Tamek a affirmé, jeudi à Rabat, que le jumelage institutionnel Maroc-Union européenne (UE) pour l’appui au renforcement des capacités institutionnelles de la DGAPR a atteint ses objectifs tracés à mi-parcours.
Intervenant lors d’une conférence à mi-parcours de ce jumelage, M. Tamek a souligné que cette coopération reflète la profondeur des relations unissant le Royaume et l’UE en faveur de la consolidation de la démocratie et de l’édification de l’Etat des institutions.
La DGAPR se félicite du jumelage financé par l’UE européenne à hauteur de 1,5 million d’euros, qui devrait lui permettre en 30 mois de renforcer ses capacités institutionnelles et les compétences des différentes catégories de ses fonctionnaires et ce, à travers un dialogue participatif et d’un formatif structuré, spécialisé et de qualité.
Pour sa part, l’ambassadrice, cheffe de la délégation de l’UE au Maroc, Claudia Wiedey, s’est réjouie de voir l’UE et le Maroc s’engager dans une coopération stratégique pour la modernisation de ce secteur.
Au Maroc comme en Europe, les administrations pénitentiaires, en permanence confrontées à des questions multiples, sont amenées à gérer des situations souvent complexes liées aux conditions de détention, mais également aux conditions de travail du personnel et aux relations entre ces derniers et les détenus, a-t-elle relevé.
De son côté, la directrice adjointe de l’administration pénitentiaire du ministère de la justice français, Brigitte Ernoult-Cabot a souligné que ce département, partenaire principal de ce jumelage, a mobilisé 50 experts européens au Maroc, issus de différentes instances et d’organisations.
Intervenant par la même occasion, le directeur général de l’administration pénitentiaire belge, Rudy Vande Voordre a salué les avancées réalisées dans le cadre de ce jumelage, faisant savoir que le gouvernement belge a adopté en début d’année une loi sur l’organisation des services pénitentiaires visant à renforcer la légitimité de la politique menée en la matière et à promouvoir la performance de l’administration pénitentiaire, à travers la formation et l’accompagnement du personnel.
Bénéficiant du partenariat du ministère de la Justice français et accompagné par le service public fédéral Justice Belge et le ministère de la Justice italien, ce jumelage est conçu dans le cadre du processus de convergence réglementaire vers l’acquis communautaire et les standards internationaux tels que les règles pénitentiaires européennes .
Ce jumelage s’inscrit également dans la stratégie de la DGAPR, dont un important axe est dédié à la formation de son personnel visant à optimiser les perspectives de mise en œuvre de sa politique.
Cette conférence a été aussi consacrée à présenter les perspectives pour la deuxième partie de ce jumelage et faire le point sur le dispositif de mise en place de la Conférence nationale de consensus, composante importante de ce jumelage.