La politique énergétique du Royaume expliquée à des députés européens
La politique énergétique du Royaume, notamment la success story des projets du renouvelable, a été au centre d’une rencontre, mardi soir, entre le président directeur général de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), Mustapha Bakkoury, et un groupe d’eurodéputés.
La rencontre a réuni les députés européens français fraîchement élus, Benoît Biteau, Caroline Roose, Mounir Satouri, Salima Yenbou et l’Allemande Pierrette Herzberger Fofana du Groupe des verts-Alliance libre européenne, en présence de l’ambassadeur du Maroc auprès des institutions européennes, Ahmed Rahhou.
Pour le PDG de MASEN, les perspectives de développement du secteur des énergies renouvelables sont très favorables au Maroc, passant en revue les projets de Noor Ouarzazate, qui est aujourd’hui la plus grande centrale solaire dans le monde, suivie de Noor Midelt qui lui va lui emboîter le pas et devenir encore plus grande à même d’assurer un approvisionnement énergétique rationnel dans un contexte international marqué par une forte croissance de la demande en énergie, avec une projection de production de à 42 pc en 2020 et 52 pc à l’horizon 2030.
Il a rappelé que l’élément déclencheur de cette politique énergétique au Maroc a été le prix du baril à 147 dollars en 2009, avec une stratégie de « rupture » qui a engagé le Royaume dans une nouvelle phase de développement à travers la promotion de sources d’énergie nouvelles notamment éolienne, solaire et hydraulique.
Cette stratégie est venue répondre à un besoin économique afin de créer une véritable alternative aux énergies fossiles, a-t-il expliqué, rappelant l’accompagnement dont cette stratégie a bénéficie en termes de législation et de financements.
Interrogé par les eurodéputés sur les perspectives de coopération avec l’Afrique, notamment dans le domaine de l’énergie, M. Bakkoury a indiqué que le Royaume joue aujourd’hui le rôle de locomotive de développement dans le continent, notant que les énergies renouvelables constituent un vecteur d’intégration régionale et de coopération.
Il a rappelé dans ce contexte le lancement, à l’occasion du sommet Action Climat des Nations-Unies à New York, de la Coalition pour l’accès à l’énergie durable, portée conjointement par le Maroc et l’Ethiopie et axée sur l’accès universel à l’énergie à travers une utilisation massive d’énergies propres.
Cette Coalition s’appuiera sur les principes d’une coopération Sud-Sud et Sud-Nord, pour le partage d’expériences et de savoir-faire, facilitant la réplication rapide des meilleures pratiques et modèles ayant fait leur preuve dans d’autres pays à environnement similaire, a expliqué M. Bakkoury, le but étant de garantir la réalisation de l’Objectif de Développement Durable numéro 7, qui ambitionne un accès universel à l’électricité, à la cuisson propre et à l’approvisionnement en eau potable, en irrigation et en chauffage et froid.
La rencontre avec les eurodéputés a également permis d’expliquer les perspectives de développement de projets énergétiques au Maroc et leur impact direct sur la vie des populations.
Ces projets, a souligné M. Bakkoury, viennent accompagner la dynamique de développement territorial initiée au Royaume, avec un impact considérable en termes de création d’emplois, d’infrastructures et de désenclavement.
Auparavant, le PDG de MASEN avait pris part à la réception annuelle de la Banque allemande de développement, qui avait réuni à Bruxelles, plus de 500 personnalités européennes du monde de la finance, de la politique, de l’Economie et de la recherche autour de la politique énergétique du Royaume.