L’OMS alerte sur « les mauvais traitements » infligés aux femmes pendant l’accouchement
De nombreuses femmes sont victimes de mauvais traitements pendant leur accouchement dans des établissements de santé, selon une nouvelle étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a été menée dans certains pays d’Afrique subsaharienne et de l’Asie du Sud-Est.
« Les femmes plus jeunes et moins instruites sont celles qui risquent le plus d’être victimes de mauvais traitements, notamment de violence physique et verbale, de stigmatisation et de discrimination, de procédures médicales effectuées sans leur consentement, de recours à la force pendant les procédures et d’abandon ou de négligence de la part des travailleurs de la santé », a précisé l’OMS dans un communiqué.
L’étude révèle que sur les 2.016 femmes observées, 42% ont été victimes de violence physique ou verbale, de stigmatisation ou de discrimination, et 14% ont subi une forme de violence physique – le plus souvent des gifles, des coups ou des coups de poing.
L’étude a également constaté des taux élevés de césariennes non-consensuelles, d’épisiotomies (coupures chirurgicales faites à l’ouverture du vagin pendant l’accouchement) et d’examens vaginaux.
« Les directives de l’OMS promeuvent des soins maternels respectueux pour toutes les femmes, c’est-à-dire des soins qui préservent la dignité, la vie privée et la confidentialité, garantissent l’absence de préjudices et de mauvais traitements et permettent un choix informé et un soutien continu pendant le travail et l’accouchement », a souligné l’OMS.
Selon l’OMS, pour lutter contre les mauvais traitements pendant l’accouchement, les systèmes de santé doivent être tenus responsables et des ressources suffisantes doivent être allouées pour fournir des soins de santé maternelle de qualité et accessibles, et pour permettre la mise en place de politiques claires sur les droits des femmes.
Par ailleurs, les travailleurs de santé ont également besoin de soutien et de formation pour s’assurer que les femmes sont traitées avec compassion et dignité.