Errachidia : Le ministère de la Santé dément le décès d’une mère après son accouchement
Le ministère de la Santé a rejeté toute responsabilité de l’Hôpital régional Moulay Ali Cherif d’Errachidia dans le décès d’une mère après son accouchement, soulignant que la défunte a perdu la vie au moment de son transport vers l’hôpital à cause d’une hémorragie aiguë à la suite d’un accouchement à domicile opéré par une sage-femme. La défunte, née en 1993 et résidant à Douar Ait Yakoub (commune d’Imilchil), avait accouché à son domicile à l’aide d’une sage femme samedi à 2h00 du matin, indique la Direction régionale de la Santé dans une mise au point diffusée mardi par le ministère de tutelle en réponse aux informations relayées récemment par des sites électroniques sur ce sujet. « Directement après l’accouchement, et bien que le nouveau-né était bien portant, la mère paraissait dans un état critique », précise le communiqué, ajoutant que la sage-femme a constaté que la mère souffrait d’une hémorragie très aiguë.
La sage-femme a demandé au mari de la femme de la transporter immédiatement au centre de santé « Amouguer » (à 20 km du douar) pour lui sauver la vie, note le communiqué, ajoutant qu’il a fallu près de cinq heures pour que la patiente arrive audit centre, ce qui a aggravé son état critique.
A son arrivée au centre « Amouguer », des soins d’urgence lui ont été prodigués avant que les autorités médicales de la région ne mobilisent une ambulance pour la conduire à l’Hôpital régional Moulay Ali Cherif en compagnie de la sage-femme du centre, relève le communiqué, faisant savoir que la patiente a perdu la vie avant son arrivée à l’hôpital en question.
Sur ordre du procureur du Roi, une autopsie a été réalisée sur le corps de la défunte afin de déterminer les causes de sa mort, ajoute la même source, faisant observer que le médecin a attribué son décès à son accouchement à domicile.
Le communiqué ajoute que selon le médecin légiste, la défunte souffrait d’une forte pression artérielle ayant entrainé une sévère hémorragie qui a duré près de cinq heures avant son arrivée au centre « Amouguer », auxquelles il faut ajouter deux heures avant son arrivée à l’hôpital régional où le médecin spécialiste a constaté qu’au moment de son arrivée à l’hôpital, la patiente était déjà décédée.
La Direction régional de la Santé de Draâ-Tafilalet exprime, à travers ce communiqué, son profond regret pour ce douloureux incident, exhortant les femmes enceintes à se rendre aux centres médicaux et aux maternités qui sont équipées pour accueillir les cas d’accouchement ordinaires et qui prennent en charge le transfert de cas compliqués vers l’hôpital le plus proche.