Brexit: le Parlement européen pour un report « flexible » jusqu’au 31 janvier 2020
Les présidents des groupes politiques au sein du Parlement européen ont exprimé jeudi leur soutien pour un report « flexible » du Brexit jusqu’au 31 janvier 2020.
« La Conférence des présidents des groupes politiques a réexaminé l’évolution de la situation du retrait du Royaume-Uni de l’UE, au vu des derniers développements, et a écrit au Président du Conseil européen, Donald Tusk, pour lui recommander d’accepter la demande de nouvelle extension jusqu’au 31 janvier 2020 », indique un communiqué du Parlement européen.
Ce nouveau report « permettra au Royaume-Uni de clarifier sa position et au Parlement européen d’exercer correctement son rôle », a souligné le Président du Parlement européen, David Sassoli, cité dans le communiqué.
Estimant que la procédure d’approbation de l’accord de retrait n’ »est pas une formalité mais doit être précédée d’un examen minutieux et exhaustif du texte », la Conférence des présidents a insisté que le Conseil européen devrait accepter la demande du Premier ministre britannique du 19 octobre de reporter la date de sortie du Royaume-Uni de l’UE jusqu’au 31 janvier 2020, « avec la possibilité que cette période prenne fin plus tôt si les procédures de ratification et de consentement ont été menées à bien tant au Royaume-Uni qu’au Parlement européen ».
La Conférence des présidents a, par ailleurs, relevé que la décision du Conseil européen sur une éventuelle extension devrait prendre en compte le fait que la procédure d’approbation du Parlement européen ne serait donnée qu’après la ratification de l’accord de retrait par le Royaume-Uni.
Le président du Conseil européen Donald Tusk a également recommandé aux Etats membres de l’UE d’accepter un troisième report du Brexit après un vote à double tranchant des députés britanniques qui pourrait déboucher sur des élections anticipées.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson avait, en effet, réussi, mardi soir, à faire approuver par la Chambre des communes le principe du nouvel accord de sortie qu’il a conclu avec Bruxelles, mais les députés ont refusé le calendrier qu’il voulait leur imposer pour se prononcer d’ici à jeudi sur un texte de 110 pages.