Présidentielle en Algérie: 22 candidats enregistrés
L’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) a enregistré 22 candidatures au total, dont celles de deux ex-Premiers ministres du président déchu Abdelaziz Bouteflika, à la présidentielle en Algérie prévue le 12 décembre, a annoncé dimanche l’agence officielle APS.
A l’issue de l’expiration du délai de dépôt samedi à minuit, deux anciens Premiers ministres de M. Bouteflika, Ali Benflis et Abdelmadjid Tebboune, figuraient parmi les candidats enregistrés.
Sont également candidats Azzedine Mihoubi, du Rassemblement national démocratique (RND) –pilier de la coalition ayant soutenu M. Bouteflika durant sa présidence– et Abdelkader Bengrina, représentant d’El-Bina, petit parti membre d’une coalition islamiste, dont l’un des députés a été élu en septembre à la présidence de l’Assemblée nationale.
Abdelaziz Belaïd, ancien cadre du Front de libération nationale (FLN) qui a fondé le Front El-Moustakbel, micro-parti proche du pouvoir, a aussi déposé son dossier.
MM. Tebboune et Benflis font figure de favoris à cette présidentielle, qui est cependant rejetée par le mouvement de contestation inédit né fin février. Le pouvoir a dû annuler, faute de candidats, un premier scrutin prévu le 4 juillet.
La contestation refuse que la présidentielle soit organisée par le pouvoir, aux mains d’ex-figures des 20 ans de présidence de M. Bouteflika, contraint à la démission en avril sous la pression conjuguée de l’armée et de la rue.
Ali Benflis, 75 ans, se présente depuis 15 ans comme le principal opposant de M. Bouteflika, dont il fut chef du gouvernement en 2000.
Limogé en 2003, M. Benflis se présente contre M. Bouteflika l’année suivante puis en 2014. Il arrive à chaque fois 2e, très loin derrière le président réélu avec plus de 80% des voix.
De son côté, M. Tebboune, 73 ans, a été haut fonctionnaire, puis plusieurs fois wali (préfet) avant d’être nommé ministre de la Communication de M. Bouteflika à son arrivée au pouvoir en 1999. Ce dernier le rappelle au gouvernement en 2012 et lui en confie la tête en mai 2017 avant de le limoger trois mois plus tard sur fond de lutte de clans dans son entourage.
L’Anie a désormais sept jours pour statuer sur la validité de ces candidatures et publier la liste des candidats retenus, qu’elle doit ensuite transmettre au Conseil constitutionnel. Ce dernier doit valider la liste définitive des candidats.
Avec AFP