Trump annonce la mort du chef de « l’Etat islamique » dans un raid américain en Syrie
Le président Donald Trump a annoncé, dimanche, la mort du chef du groupe terroriste « Etat islamique », Abu Bakr al-Baghdadi, suite à une opération militaire américaine dans le nord-ouest de la Syrie.
« Abu Bakr al-Baghdadi est mort (…) le monde est aujourd’hui un endroit plus sûr », a déclaré le président Trump, dans un discours à la nation diffusé par les chaines de télévisions américaines.
L’opération a été menée dans la nuit de samedi à dimanche par un commando héliporté des forces spéciales américaines, a précisé M. Trump, affirmant que plusieurs membres du groupe terroriste ont été tués dans ce raid.
Aucun soldat américain n’a été tué dans l’opération qui a visé une maison où s’abritait le chef de « l’Etat islamique », a assuré le président américain.
Dans le récit qu’il a livré de l’opération, M. Trump a fait savoir qu’Abu Bakr al-Baghdadi s’est retranché dans un tunnel creusé sous sa maison, avant d’être rattrapé par un chien renifleur (K9) des forces spéciales américaines. A ce moment-là, al-Baghdadi a détonné une ceinture explosive qu’il portait sur lui, se donnant la mort. « Trois de ses enfants » ont également trouvé la mort dans l’explosion, alors que 11 autres jeunes enfants ont été évacués de la maison sains et saufs, selon le président américain.
Le corps d’al-Baghdadi fut déchiqueté dans l’explosion, qui a également causé l’effondrement du tunnel. Mais des « parties de son corps » ont pu être déterrées et des tests ADN y ont été effectués sur place.
« Les résultats des tests ont donné des résultats positifs immédiats. C’était lui », a affirmé le président Trump, qui a révélé de nombreux détails sur le déroulement de l’opération qu’il a suivi « très clairement » en direct depuis la salle d’urgence (« situation room ») de la Maison Blanche. « C’était comme si on regardait un film. La technologie utilisée est étonnante », a-t-il dit.
« Nous l’avions sous surveillance depuis deux semaines », a encore révélé M. Trump.
En effet, il s’agit de la plus importante opération américaine visant un haut responsable terroriste depuis la mort, le 2 mai 2011, d’Oussama Ben Laden, le chef d’Al-Qaïda tué par les forces spéciales américaines au Pakistan.
Le groupe « Etat islamique », fondé et dirigé par Abu Bakr al-Baghdadi, avait autoproclamé son « califat » en 2014 sur des territoires en Irak et en Syrie avant d’être vaincu et chassé de ces territoires en mars 2019.