Le PLF 2020 : Une déception pour l’opposition
Mohammed Benchâaboun a été surpris, devant la chambre des Représentants par l’opposition, qui a déclaré, ce mercredi 30 octobre, que le projet de loi de finances (PLF) 2020 est fondé sur un modèle de développement « anachronique » et qui « contient des chiffres déconnectés de la réalité ».
Lors de l’examen du PLF-2020 au sein de la commission des finances et du développement économique, le membre du groupe authenticité et modernité (PAM), Mohamed Boudrar a estimé qu’il s’agit d’un projet transitoire, “sans aucun lien avec les promesses de fin de mandat de l’exécutif” et focalisé sur “l’effort de maîtrise du déficit budgétaire”.
Boudrar a relevé que ce projet est fondé sur un référentiel et des programmes gouvernementaux «liés à un modèle de développement dépassé», ajoutant que sa présentation coïncide avec le rapport 2018 de la Cour des comptes, qui a dévoilé «des données choquantes concernant le manque en termes de gouvernance et d’efficacité de l’administration», compte tenu d’une série d’indicateurs comme la programmation stratégique, la rationalisation des dépenses publiques et la mise en œuvre du budget. Par ailleurs, il a remis en doute les 3,7% présentés par le projet comme le taux de croissance prévisionnel pour l’année prochaine, alors qu’il ne dépassera pas, selon lui, 3,2%, dans les meilleurs des cas».
Pour sa part, le chef du groupe parlementaire, Noureddine Moudiane, a précisé que “l’impact des budgets est en recul constant”, considérant que “l’exécutif est appelé à adopter des programmes proactifs et des mesures d’urgence à même d’améliorer la situation sociale et d’avoir un impact bénéfique sur le quotidien des citoyens”.
Dans ce contexte, le président du groupe istiqlalien a estimé nécessaire de prendre en considération les rapports de la Cour des comptes et d’éviter “les palliatifs en matière économique et sociale”, pour que le PLF 2020 ne soit pas “une simple reproduction de ceux qui l’ont précédé”.