Algérie : Gaïd Salah riposte aux partisans d’un « Etat civil et non militaire »
Le Général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah insiste, de nouveau, dans un discours prononcé ce jeudi 7 novembre à Alger, sur la tenue du scrutin électoral, prévu le 12 décembre.
Il s’attaque également à ses opposants, en les accusant de vouloir détruire les fondements de l’Etat, à travers le slogan « Etat civil et non militaire ».
A quatre semaines de la tenue du scrutin présidentiel, prévu le 12 décembre, le Général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah prononce, à nouveau, ce jeudi matin, 7 novembre, un discours sur la crise politique qui sévit dans le pays, depuis le 22 février dernier. C’était lors de l’ouverture du colloque sur « Le rôle et la place de l’Armée dans la société », tenu à Alger.
Dans son allocution, l’homme fort du régime algérien a tiré à boulets rouges sur ses opposants. « Ils tentent d’exploiter la conjoncture actuelle que traverse le pays, pour détruire les fondements de l’Etat national, à travers le slogan «Etat civil et non militaire» », déclare Gaïd Salah, rapporte tsa-algerie.com. Et de poursuivre : « La bande essaye d’induire en erreur l’opinion publique nationale, en diffusant ces idées sournoises, qui n’ont d’existence que dans l’esprit et les intentions de ceux qui les propagent ».
Le Chef d’Etat-major de l’armée algérienne tente de discréditer ses opposants en les accusant de vouloir « détruire le lien de confiance solide entre le peuple et son armée et à semer la discorde entre eux, afin de compromettre, aisément, l’avenir de l’Algérie ».
Par ailleurs, le vice-ministre de la Défense nationale insiste sur la tenue des élections présidentielles pour sortir le pays de l’impasse politique. Gaïd Salah tente d’imposer son agenda électoral malgré le rejet exprimé par les Algériens, lors des manifestations. Dans son discours, il réitère l’engagement de l’Armée à « accompagner l’Autorité nationale indépendante des élections dans l’accomplissement de ses missions » et à « veiller à réunir toutes les conditions de réussite de ces élections », notamment sur le plan « sécuritaire ».
Gaïd Salah persiste et signe. « L’Armée accompagnera le processus électoral dans toutes ses phases », martèle-t-il.
Force est de constater que malgré les menaces et les mise en garde de Gaïd Salah contre ceux qui veulent « perturber » le scrutin présidentiel, le mouvement de contestation ne faiblit pas. Au contraire, les manifestations prennent de l’ampleur avec le même mot d’ordre, « Non à l’élection présidentielle ».
Khadija Skalli