Suisse: Un comité de droite veut abolir le congé paternité, jugé trop coûteux
Un comité de droite en Suisse porté par l’Union démocratique du centre (UDC) a lancé vendredi un référendum contre le congé paternité de deux semaines adopté le mois dernier par le Parlement.
Le comité de droite s’oppose notamment à « la hausse constante des ponctions sur les salaires », précisant que les salariés et les employeurs devraient payer 250 millions de francs de plus par an afin de financer un congé pour les proches aidants, pour les parents qui adoptent et pour un congé parental.
« Il nous reste toujours moins de notre revenu ponctionné par des redevances et des cotisations sociales de plus en plus lourdes », a expliqué la députée et coprésidente du comité Diana Gutjahr devant les médias.
Ces augmentations mettent en danger la compétitivité des PME, estime le comité qui ne veut pas d’une nouvelle assurance sociale. « Le financement de l’AVS (assurance vieillesse survivant), de l’AI (assurance invalidité) et des caisses de pensions n’est pas garanti à long terme, tout comme le financement des soins », a argué l’autre coprésidente du comité Susanne Brunner.
Ces assurances sociales ont été introduites pour faire face aux situations difficiles provoquées par la maladie, un accident, la vieillesse ou le chômage. « Devenir parent n’est pas une maladie », estiment les membres du comité.
Pour Roland Büchel, député de l’UDC, « le mari peut être aux côtés de sa femme sans aucun problème: Il peut prendre congé. Il peut aussi aller travailler dans une entreprise qui offre un congé paternité, mais ce n’est pas à l’Etat de dépenser de l’argent que l’on n’a pas ».
Le comité se montre confiant quant à la récolte des 50,000 signatures, d’ici le 23 janvier prochain pour l’organisation du référendum.