PLF 2020: l’affectation des investissements sectoriels ne tient pas compte des disparités territoriales
Le président de l’Association des régions du Maroc, Mohand Laenser a estimé, jeudi à Rabat, que l’affectation des investissements sectoriels au titre du projet de loi de finances (PLF-2020) ne tient pas compte des équilibres et des disparités territoriales.
« Certaines régions du Royaume bénéficient toujours des investissements publics alors que d’autres en sont privées », a relevé M. Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire (MP) et président de la région Fès-Meknès, lors d’une rencontre organisée par le groupe Haraki à la Chambre des conseillers en collaboration avec le Forum universitaire haraki sur le thème des « nouveautés du PLF-2020 ».
Il a dans ce contexte insisté sur la nécessité de revoir la part du budget de l’Etat dédiée aux régions, tout en qualifiant de « paradoxal » le fait d’allouer 4% du budget aux collectivités territoriales dans le cadre de la régionalisation avancée. Le président de l’Association des régions a en outre appelé à revoir l’approche adoptée dans l’élaboration de la loi de finances en prenant en considération les recommandations et les points de vue des élus.
→ Lire aussi : La Chambre des représentants adopte à la majorité le PLF 2020
De son côté, le professeur et expert en économie Rachid El Hasnaoui a mis l’accent sur les défis économiques à relever à la lumière du projet de loi de finances 2020, en estimant à cet égard que les exonérations fiscales s’avèrent « parfois injustifiées » et qu’il y a besoin de miser sur les entreprises publiques pour contribuer à la stimulation de l’économie nationale.
Le projet de loi consacre ce genre d’exonérations dans le souci de drainer les investissements au lieu de mettre en place un système intégré d’attractivité fondé sur la promotion de centres de recherche scientifique et technologique, mais aussi l’énergie et le foncier à des coûts plus abordables, a-t-il suggéré.
Selon le président du groupe Haraki à la Chambre des conseillers, Mbaerk Sbai, cette journée d’étude s’inscrit dans une série d’activités initiées par le groupe en vue de promouvoir une plus grande ouverture du parti sur l’environnement et débattre des divers défis. Les discussions autour du projet de budget offrent, selon lui, la possibilité de débattre des nouveautés qu’il apporter et des challenges à relever dans le droit fil du rôle de contrôle que joue le groupe Haraki au sein de l’institution législative.