La filière oléicole assure au Maroc une entrée de devises équivalente à 1,8 milliards DH par an
La filière oléicole contribue à la satisfaction des besoins du Maroc en huiles alimentaires en couvrant près de 19 % de ces besoins et à l’équilibre de la balance commerciale en assurant une entrée de devises équivalente à 1,8 milliards DH par an (moyenne 2013-2017).
Ces données ont été révélées par le ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts à l’occasion de l’ouverture à la municipalité d’El Attaouia (province de Kelaâ des Sraghna) de la 6è édition du Salon National de l’Olivier (SNO).
Au Maroc, l’olivier constitue la principale filière fruitière cultivée étant donné qu’elle représente 65% de la sole arboricole nationale.
Par ailleurs, l’oléiculture constitue une source importante d’emplois procurant plus de 51 millions journées de travail par an, soit l’équivalent de 380.000 emplois permanents.
Selon le ministère de tutelle, ces réalisations concrétisent l’impact positif des choix stratégiques adoptés par le Plan Maroc Vert (PMV) pour le développement de la filière oléicole au Maroc, notamment la démarche de contractualisation de l’Etat avec les professionnels du secteur, visant l’intégration de la chaîne de valeur de la filière.
La filière bénéficie d’un contrat-programme conclu en 2009 entre le Gouvernement et l’interprofession oléicole pour la période 2009-2020.
Ce contrat-programme fixe les objectifs à atteindre, se rapportant au développement de la production et de la qualité, au développement d’une valorisation forte et pérenne et à l’amélioration des conditions cadres de la filière.
Par ailleurs, dans le cadre du contrat-programme pour le développement des industries agroalimentaires, signé en avril 2017 entre l’Etat et les professionnels du secteur, le Gouvernement s’est engagé à accorder de nouvelles aides notamment à l’exportation pour l’huile d’olive et les olives de table pour la période 2017-2021.
Organisé par l’Association du Salon National de l’Olivier et la Fédération Interprofessionnelle Marocaine de l’olive, sous l’égide du ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, ce rendez-vous annuel, initié cette année sous le thème « l’olivier, filière phare pour la création d’emploi », se veut un espace privilégié pour mettre en exergue la filière oléicole, ses enjeux et ses défis et une plateforme de rencontre et d’échange entre les différents opérateurs oléicoles.
Aménagé sur une superficie de 3 ha, ce salon organisé également en partenariat avec le Conseil de la Région Marrakech-Safi, la Province d’El Kelaa des Sraghna, la Chambre d’Agriculture de Marrakech-Safi, le Conseil Provincial d’El Kelaa des Sraghna et le Conseil Territorial d’El Attaouia, réunit pas moins de 100 exposants représentant différents opérateurs du secteur et des sociétés étrangères issues d’Espagne, d’Italie, d’Allemagne et de France.
Un programme riche est prévu pour cette édition, avec un large éventail d’activités, dont des séminaires et des ateliers scientifiques, des animations pédagogiques, des guichets thématiques dédiés au conseil agricole, des ateliers de dégustation pour faire découvrir aux visiteurs la diversité et la richesse de la région en huile d’olive et en olives de table, outre une cérémonie de remise de prix de performance aux meilleures exploitations.
Le 6ème Salon National de l’Olivier, qui se poursuit jusqu’au 7 décembre, mettra en avant le rôle majeur de la filière oléicole dans la création d’emploi qui procure au niveau régional plus de 10 millions journées de travail par an.
En relation avec la thématique de cette édition relative à l’emploi, un espace a été dédié aux coopératives de services de jeunes ruraux « Equipes Métiers » en vue de les mettre en contact avec les professionnels du secteur et encourager d’autres jeunes à l’auto-emploi.
L’organisation de ce Salon est une occasion de mettre en exergue encore une fois l’implication de tous les acteurs du secteur dans le développement de la filière oléicole, tout en rappelant le rôle moteur de cette filière dans la création d’emplois.