Education de la petite enfance : objet d’un colloque africain organisé à Casablanca

Organisé par le ministère de l’Education Nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l’UNESCO et l’Organisation internationale du travail (OIT), ce colloque africain qui s’est tenu les 4 et 5 décembre à Casablanca, a permis de discuter de la qualité de l’éducation de la petite enfance.

L’événement a connu la participation de ministres, de représentants (es) des gouvernements, d’organisations du système des Nations Unies, d’institutions de formation des enseignants (es), d’organisations d’employeurs, de travailleurs et de la société civile. A l’issue de ce colloque, une « Déclaration et appel à l’action de Casablanca » a été publiée, où les participants ont réaffirmé leur engagement en faveur des ODD sur l’éducation. En effet, l’éducation de la petite enfance représente un axe de grande importance pour l’apprentissage et le développement des sociétés : « Une éducation et une protection de la petite enfance de qualité jettent les bases d’une bonne santé, du développement socio-émotionnel, de la réussite scolaire et de l’apprentissage tout au long de la vie, ainsi que de la participation future au marché du travail », soulignent les organisateurs dans un communiqué.

Enseignement de qualité et travail décent dans l’EPE 

Un enseignement de qualité nécessite le respect d’un certain nombre de normes professionnelles, d’enseignement et d’éthique, ainsi qu’une stratégie pour attirer des enseignant(e)s de qualité pour l’éducation de la petite enfance. A cet égard, les organisateurs ont recommandé « l’établissement de trajectoires claires pour la professionnalisation du personnel de l’EPE, incluant une certification, des cadres de qualification et un système d’assurance qualité par l’autorité en charge de l’EPE, en respectant les contextes nationaux et culturels ».

Le document a souligné notamment la nécessité d’adapter la taille des classes et le nombre d’élèves par enseignant pour garantir la qualité de l’EPE et d’intégrer également cette dernière dans les systèmes nationaux de gestion des données et dans les plans sectoriels de l’éducation. Cela nécessite la budgétisation de la planification, l’établissement de normes, la mise en œuvre et le suivi concernant le développement, la formation, la gestion et les conditions de travail du personnel de l’EPE.

Appel en faveur de la coopération régionale

Le communiqué a fait savoir qu’il est exigé d’établir une collaboration, un partenariat, un partage des savoirs et un réseautage plus solide pour réaliser une transformation des sociétés fondées sur le savoir en Afrique. Par conséquent, les participants étendent leurs champs d’interventions à l’élaboration, l’adoption et la mise en œuvre d’un cadre africain pour la qualité de l’EPE. Ainsi, le renforcement de la coopération régionale et inter-régionale et l’échange d’expertises, d’expériences, de bonnes pratiques sera nécessaire pour améliorer la qualité de l’EPE spécialement à travers le développement d’actions concrètes conjointes dans les domaines de la professionnalisation des enseignant(e)s et des éducateur·trice·s.

Enfin, il est à rappeler que cette Déclaration rejoint la Déclaration de Rabat de 2016 sur le développement de la petite enfance, et la Déclaration de Nairobi et l’Appel à l’action de la Conférence panafricaine de haut niveau sur l’éducation (PACE 2018), « qui définit une vision harmonisée de la transformation du système éducatif afin de respecter les engagements de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, « L’Afrique que nous voulons » ».

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