L’ONU ouvre un bureau des droits de l’homme au Niger
La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), Michelle Bachelet, et le gouvernement du Niger ont officialisé lundi un accord visant à ouvrir le tout premier Bureau des droits de l’homme de l’ONU dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
« Il s’agit d’un développement très positif. L’ouverture d’un Bureau des droits de l’homme des Nations Unies dans le pays témoigne de l’engagement du Niger à renforcer encore la promotion et la protection des droits de l’homme », a déclaré Mme Bachelet.
« Mon bureau est prêt à appuyer les efforts déployés par le gouvernement, les institutions nationales des droits de l’homme et la société civile pour améliorer les droits de tous, en particulier des populations vulnérables, notamment les femmes, les enfants et les migrants », a-t-elle ajouté.
L’accord a été finalisé après sa signature le 9 décembre à Niamey par le Ministre nigérien de la Justice, Marou Amadou, à la suite de celle du Haut-Commissaire Bachelet le 28 novembre à Genève.
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La cheffe des droits de l’homme de l’ONU a déclaré que son Bureau fournirait un appui dans quatre domaines critiques. Il s’agit abord d’appuyer la réforme juridique et institutionnelle afin de mettre la législation nationale en conformité avec les obligations internationales du Niger en matière de droits de l’homme.
Le deuxième domaine a trait au renforcement de l’espace démocratique et civique, notamment par une participation accrue des femmes et des jeunes, et renforcer le rôle de la Commission nationale des droits de l’homme ainsi que des organisations de la société civile.
En troisième lieu, un appui technique sera fourni au gouvernement pour l’aider à élaborer des politiques visant à garantir les droits économiques et sociaux fondamentaux, à lutter contre la discrimination, à tenir compte de la dimension droits de l’homme des changements climatiques et des migrations et à renforcer l’égalité.
Enfin, le Haut-Commissariat aidera le Niger dans la mise en place d’un cadre de respect des droits de l’homme pour la Force conjointe du G5 Sahel.
La Force conjointe a été lancée en 2017 par les dirigeants de cinq pays de la région du Sahel – Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie et Niger – avec l’aval de l’Union africaine (UA) et du Conseil de sécurité pour faire face au terrorisme, à la criminalité organisée transfrontière et à la traite des êtres humains.