L’inscription des Gnaoua dans la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO est « une consécration » (M.Azoulay)
La ville d’Essaouira, « la porte ouverte aux Gnaoua de tout le Maroc » a fêté, samedi, en grande pompe l’inscription de l’art Gnaoua sur la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO.
A cette occasion, une parade grandiose de plusieurs troupes gnaouies de la cité des Alizés a sillonné la Place El Mechouar, traversant les ruelles de la Médina en direction de Bab Sbaa et ce, aux rythmes et chants de cet art ancestral qui symbolise ce Maroc de la diversité et du pluralisme mais dans l’unité et la symbiose.
Cette cérémonie a été rehaussée par la présence notamment de M. André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté le Roi et président-fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, du gouverneur de la province d’Essaouira, M. Adil El Maliki, de Mmes Amina Bouayach, présidente du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), Neila Tazi, présidente déléguée de l’Association Yerma Gnaoua, et Lamia Radi, présidente de la Fondation Mémoires pour l’Avenir (FMA) ainsi que de plusieurs autres personnalités de différents horizons.
« L’inscription des Gnaoua dans la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO est une consécration de l’engagement pionnier d’Essaouira », a confié à la MAP, M. André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté le Roi et Président-Fondateur de l’Association Essaouira-Mogador.
« Magnifique consécration pour les Gnaoua de tout le Maroc dont l’histoire, les musiques et les rituels sont désormais inscrits dans la liste prestigieuse du patrimoine immatériel de l’UNESCO », a-t-il dit.
« Cette reconnaissance par la Communauté des Nations de l’universalité du Maroc et de l’exceptionnelle richesse de sa diversité, incarnées par le leadership de SM le Roi Mohammed VI et portées avec fierté et détermination par Essaouira, rend justice à l’engagement pionnier et visionnaire de la Cité des Alizés qui a fondé sa renaissance sur la profondeur de notre patrimoine. Un patrimoine qui a le talent de faire converger la modernité et l’exemplaire singularité de nos mémoires mêlées », s’est félicité M. Azoulay.
Et le Conseiller de Sa Majesté le Roi de poursuivre que « dès sa naissance, le Festival Gnaoua a fait jouer Essaouira dans la Cour des Grands. Essaouira, déjà inscrite par l’UNESCO il y a quelques semaines dans la liste des villes les plus créatives du monde : une double consécration réconciliant la Cité des Alizés avec les lumières de son glorieux passé pour une autre histoire riche de belles promesses ».
L’art Gnaoua, rappelle-t-on, a été inscrit, jeudi à Bogota, par le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO).
La candidature de l’art Gnaoua a été approuvée lors de la 14è session annuelle du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO qui tient ses travaux du 09 au 14 décembre dans la capitale colombienne, en présence de plus de 124 pays, dont le Maroc.
Suite à la validation de la candidature marocaine, l’art Gnaoua vient s’ajouter à sept autres éléments du patrimoine national déjà inscrits sur cette liste, en l’occurrence « L’espace culturel de la place Jemaa el-Fna », « Le Moussem de Tan-Tan », « La diète méditerranéenne », « La fauconnerie », « Le festival des cerises de Sefrou », « Les pratiques et savoir-faire liés à l’arganier » et « La Taskiwin », danse martiale du Haut-Atlas occidental classée comme « nécessitant une sauvegarde urgente ».
La Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, qui compte à ce jour 429 éléments inscrits, vise à assurer une plus grande visibilité aux pratiques culturelles et aux savoir-faire portés par les communautés.