PO : Les participants à la conférence de Paris réitèrent leur soutien en faveur d’une solution négociée des deux Etats
Les participants à la conférence internationale pour la paix au Proche-Orient, organisée dimanche à Paris, ont réitéré leur soutien en faveur d’une solution négociée des deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix et en sécurité.
Dans une déclaration conjointe sanctionnant leurs travaux, les participants ont rappelé que cette solution représente le seul moyen de parvenir à une paix durable, mettant l’accent sur l’importance que les parties réaffirment leur engagement en faveur de cette solution, prennent des mesures urgentes afin d’inverser les évolutions négatives actuelles sur le terrain, notamment la poursuite des actes de violence et des activités de colonisation, et lancent des négociations directes significatives.
Ils ont aussi rappelé que la solution des deux États négociée devait respecter les aspirations légitimes des deux parties, y compris le droit des Palestiniens à un État et à la souveraineté, mettre fin complètement à l’occupation commencée en 1967, répondre aux besoins de sécurité d’Israël et résoudre toutes les questions relatives au statut final sur le fondement des résolutions 242 (1967) et 338 (1973) du Conseil de sécurité des Nations unies.
Ils ont souligné l’importance de l’Initiative arabe de paix de 2002 comme cadre global pour le règlement du conflit israélo-arabe, contribuant ainsi à la paix et à la sécurité de la région.
Les participants ont en outre « salué les efforts déployés pour faire progresser la paix au Proche-Orient, notamment l’adoption de la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations unies le 23 décembre 2016, qui a clairement condamné les activités de colonisation, l’incitation à la violence et tous les actes de violence et de terrorisme », et ils ont appelé les deux parties à prendre des mesures pour faire progresser la solution des deux États sur le terrain ; les recommandations du Quartet, le 1er juillet 2016 ; et les principes énoncés par le Secrétaire d’État des États-Unis d’Amérique le 28 décembre 2016.
Ils ont noté qu’il était important de répondre à la situation dramatique dans la Bande de Gaza dans le domaine humanitaire et de la sécurité et appelé à prendre rapidement des mesures pour améliorer la situation.
Les participants ont par ailleurs souligné le potentiel pour les deux parties d’un accord de paix en matière de sécurité, de stabilité et de prospérité, se déclarant prêts à déployer les efforts nécessaires pour parvenir à la solution des deux États, ainsi qu’à contribuer de manière substantielle aux arrangements visant à assurer la viabilité d’un accord de paix négocié, en particulier concernant les incitations politiques et économiques, le renforcement des capacités de l’État palestinien et le dialogue avec la société civile.
Ils ont d’autre part invité les deux parties à réaffirmer officiellement leur engagement en faveur de la solution des deux États, se dissociant ainsi de ceux qui rejettent cette solution, appelant chaque partie à manifester, de manière indépendante, par des politiques et des actions, un engagement sincère en faveur de la solution des deux États et à s’abstenir d’actions unilatérales qui préjugeraient de l’issue des négociations sur les questions liées au statut final, en particulier concernant entre autres Jérusalem, les frontières, la sécurité et les réfugiés, actions unilatérales qu’ils ne reconnaîtront pas. Dans le prolongement de la conférence, les participants intéressés, se déclarant prêts à évaluer les progrès accomplis, ont décidé de se réunir à nouveau avant la fin de l’année pour aider les deux parties à progresser sur la voie de la solution des deux États par la négociation, lit-on dans cette déclaration.
A rappeler que le Maroc a été représenté à cette conférence par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Salaheddine Mezouar.