France : Démission du haut-commissaire à la réforme des retraites
Le haut-commissaire en charge de la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, a annoncé, lundi, sa démission du gouvernement, alors que la grève contre la réforme des retraites se poursuit en France.
Mis sous pression après la révélation de nouvelles omissions dans sa déclaration d’intérêts, le haut-commissaire en charge de la réforme des retraites a présenté sa démission au Président Emmanuel Macron qui l’a acceptée, rapportent les médias français.
Jean-Paul Delevoye était au centre de la polémique, ces derniers jours, pour avoir omis de mentionner plusieurs mandats dans sa déclaration d’intérêt à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), et pour avoir continuer d’occuper des fonctions rémunérées après son entrée au gouvernement. Un cumul interdit par l’article 23 de la Constitution française et pour lequel le haut-commissaire aux retraites a été épinglé aussi bien par l’Opposition que les syndicats.
Il sera remplacé «dans les plus brefs délais», a indiqué l’Elysée.
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La démission de Jean-Paul Delevoye intervient alors que la France vit au rythme d’une douzième journée de grève avec son lot de perturbations notamment dans les transports et sur les routes et se prépare à une nouvelle manifestation massive mardi à l’appel des syndicats.
Présentée comme l’une des mesures phares d’Emmanuel Macron aux présidentielles, la réforme du régime des retraites est destinée à repenser le dispositif actuel qui absorbe 14% du PIB avec 300 milliards d’euros de prestations de retraite chaque année, et un déficit compris entre 7,9 et 17,2 milliards d’euros à l’horizon 2025.
Cette réforme repose essentiellement sur la création d’un système universel de retraite par points, – en remplacement des 42 régimes existants actuellement-, qui vise l’uniformisation des règles de calcul des pensions, et partant la suppression des régimes spéciaux.
Si la réforme ne touchera pas à l’âge légal de départ à la retraite, aujourd’hui fixé à 62 ans, elle compte en revanche instaurer un âge pivot à la retraite fixé à 64 ans pour toucher une retraite à taux plein. Un point qui suscite la colère des syndicats aux côtés de la suppression des régimes spéciaux.