Amzazi expose les mesures prioritaires pour la mise en œuvre de la loi-cadre 51-17
Le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saaïd Amzazi a exposé, mercredi à Rabat, les mesures prioritaires programmées pour les trois prochaines années dans le cadre de la mise en œuvre de la loi-cadre 51-17 relative au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique et de la vision stratégique de la réforme 2015-2030.
M. Amzazi, président du secrétariat perpétuel de la commission nationale du suivi et de l’accompagnement de la réforme du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, s’exprimait lors de la première réunion de cette commission tenue sous la présidence du chef du gouvernement Saâd Dine El Otmani.
Relevant que ces mesures s’articulent autour de cinq principaux axes, le ministre a précisé qu’il s’agit en premier lieu de la généralisation de l’enseignement préscolaire pour tous les enfants âgés de 4 à 6 ans ainsi que de l’adoption d’un système pédagogique pour l’enseignement supérieur répondant aux exigences du développement national.
Ces mesures concernent aussi la révision du système d’octroi d’accréditations et d’équivalence des diplômes, du système de suivi et d’évaluation appliqué aux établissements d’éducation et de formation relevant du secteur privé, en mettant en place un nouveau cadre contractuel, en plus de la création du Conseil national de la recherche scientifique chargé d’accompagner la stratégie de recherche scientifique et technique et d’assurer la coordination entre les différents intervenants dans ce domaine, indique un communiqué du ministère.
S’agissant de l’axe relatif aux programmes, M. Amzazi a affirmé qu’une commission permanente sera mise sur pied afin de renouveler et adapter les curriculums, programmes scolaires et les formations des différentes composantes du système éducatif et de recherche scientifique. Elle sera également chargée de définir les applications de l’ingénierie linguistique à adopter dans les programmes, les curriculums et les formations et de procéder à la refonte du système d’évaluation, d’examens et de certification.
« Il s’agit en outre d’établir des programmes de rattrapage pour l’ensemble des enfants en situation d’abandon scolaire, d’élaborer une charte d’éthique pour les professions d’éducation, de formation et de recherche scientifique, de diversifier l’offre de formation professionnelle, de revoir les programmes annuels de formation de base et continue », a-t-il poursuivi .
Quant à l’axe lié au financement et à l’évaluation, le ministre a insisté sur la solidarité nationale et sectorielle en vue de diversifier le financement du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, le développement de programmes de partenariat dans le cadre de la coopération internationale et la révision des mesures de dépense publique dans le secteur de la recherche scientifique, en plus de la réalisation d’une évaluation périodique et continue selon une programmation pluriannuelle.
M. Amzazi a par ailleurs passé en revue les conclusions de la première réunion du secrétariat perpétuel tenue le 11 novembre dernier, exprimant la volonté de ses membres d’apporter tout leur soutien et de contribuer au succès du chantier de réforme du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique.
Il a également présenté des propositions concernant la coordination de l’action des commissions spécialisées permanentes, à savoir la commission des affaires juridiques, la commission des affaires administratives et financières, la commission de suivi et la commission de coordination avec les collectivités territoriales.
Les débats de cette réunion, à laquelle ont pris part des ministres, des représentants des institutions constitutionnelles et des instances membres dans la commission conformément au décret 2.19.795 du 8 octobre 2019, ont porté notamment sur le Fonds spécial pour la promotion du système d’éducation et de formation et l’amélioration de sa qualité, créé en vertu de la loi de finances 70.19 pour l’exercice 2020.