Barcelone bannit les véhicules les plus polluants
Barcelone, la deuxième ville d’Espagne, bannit depuis jeudi les véhicules les plus polluants dans l’ensemble de la municipalité, une mesure destinée à réduire des émissions trop élevées.
Les véhicules diesel immatriculés en Espagne avant 2005 ou 2006 et les essences avant 2000, ne peuvent plus circuler, sauf exception, du lundi au vendredi de 7h à 20h dans toute la municipalité de 1,6 million d’habitants.
Les propriétaires de ces voitures les plus polluantes peuvent toutefois demander dix jours d’autorisation par an.
Les propriétaires de voitures étrangères doivent eux demander une autorisation à la mairie pour circuler dans cette zone, sous peine d’une « amende d’au moins 100 euros », prévient la ville du nord-est de l’Espagne.
A partir de 2021, les camionnettes, camions et autobus les plus polluants seront logés à la même enseigne.
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Selon la mairie, l’interdiction concernera 50.000 véhicules par jour et permettra de réduire les émissions de dioxyde d’azote de 15%.
Madrid a restreint pour sa part depuis un an la circulation dans son centre historique aux résidents et aux voitures non polluantes (hybrides, électriques) des non-résidents. Ce dispositif est beaucoup plus restrictif que celui de Barcelone mais la zone concernée est beaucoup moins importante.
La maire de Barcelone Ada Colau (gauche) avait aussi évoqué en juillet la possibilité d’un péage urbain à l’entrée de la ville, comme le font déjà d’autres métropoles européennes telles que Londres, Stockholm ou Milan.
La deuxième ville d’Espagne dépasse depuis 2002 le niveau de particules fines établi par l’OMS et celui de dioxyde de carbone fixé par Bruxelles d’après le dernier rapport de la municipalité sur le sujet en 2017.
Selon ce dernier, la pollution a provoqué en moyenne 424 morts prématurées par an à Barcelone entre 2010 et 2017.
La Commission européenne a saisi fin juillet la Cour de justice de l’UE contre l’Espagne, l’un des derniers pays en date pressés par Bruxelles de respecter la législation en matière de qualité de l’air.
Avec AFP