Canada: la police fédérale fait appel à la sculpture pour identifier des disparus
La police fédérale canadienne a annoncé vendredi une collaboration avec l’Académie des arts de New York pour reconstituer le visage de 15 hommes dont les restes ont été retrouvés au Canada, pour tenter de les identifier.
Du 6 au 10 janvier, l’école new-yorkaise va organiser un atelier de « sculpture judiciaire » durant lequel les étudiants utiliseront une version imprimée en 3D de 15 crânes fournis par la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
Les 15 crânes sont ceux d’hommes dont les restes ont été retrouvés « entre 1972 et 2019 ». Ils ont été choisis en raison de leur « bon état général », indique un communiqué de la GRC.
Les étudiants « appliqueront leurs connaissances anatomiques et leurs talents artistiques afin de reconstituer chacun des visages avec de l’argile ».
A l’issue de l’atelier, les 15 visages seront présentés sur le site du Centre national pour les personnes disparues et restes non identifiés.
Au total, la gendarmerie canadienne recense les restes de plus de 700 personnes non identifiées dans sa base de données nationale.
En 2015, l’Académie des arts de New York a créé son premier programme de « sculpture judiciaire » en partenariat avec le bureau du médecin légiste de New York. Le programme a ensuite été étendu à d’autres Etats. En 2018, l’école a travaillé avec le bureau du médecin légiste du comté de Pima, en Arizona, pour reproduire les visages de huit migrants inconnus dont les restes avaient été découverts dans le désert.
« L’identification visuelle est une première étape » du processus d’identification officielle, a indiqué Angharad Coates, porte-parole de l’Académie des arts de New York, précisant que le programme a permis de formellement identifier quatre disparus depuis 2015.