Conférence de presse : Carlos Ghosn se dit être victime d’un « complot »
Actuellement à Beyrouth, après avoir fui le Japon dans des circonstances encore inconnues, Carlos Ghosn a délivré une conférence de presse très attendue ce mercredi, durant laquelle il a eu l’occasion de se défendre, preuves en main, pour la première fois depuis sa fuite.
Une affaire qui prend sa source en 2017, selon lui, lorsque la performance de Nissan a commencé à baisser, soit, après son retrait en 2016 et l’accord conclu avec Mitsubishi. Une campagne de diffamation qui repose sur la volonté d’éliminer l’influence de Renault sur Nissan et une défiance des Japonais vis-à-vis de cette alliance explique-t-il.
Carlos Ghosn, accuse alors des « acteurs maléfiques qui visent à détruire sa réputation », et un complot organisé par Nissan. Il s’estime heureux d’avoir pu compter sur le soutien infaillible de ses proches, notamment de sa femme, Carole Ghosn, « courageuse » et sujette à des attaques selon lui, « infondées ». Il dénonce notamment, le mandat d’arrêt lancé contre elle, la veille de la conférence de presse, pour des déclarations tenues 9 mois plus tôt. Une procédure dénuée de sens selon lui, dans un système où le taux d’inculpation est de 99%.
Il citera également quelques noms, mais n’accusera pas de responsable Japonais « afin de ne pas nuire aux intérêts du Liban », qui lui a offert son hospitalité. En cause, des procureurs qui auraient relayé de fausses informations et dissimulé des preuves à la presse. Il cite entre autres, les noms de Toyoda, un des membres du Conseil d’administration de Nissan, Hiroto Saikawa PDG de Nissan, Hitoshi Kawaguchi, un cadre responsable de communication et des relations entre Nissan et le gouvernement japonais, ainsi qu’un Commissaire aux comptes, ou encore un cabinet d’avocats.
Il rappelle par ailleurs que cette enquête a coûté près de 200 millions de dollars à Nissan, un raisonnement qu’il estime illogique et qui a fait perdre beaucoup à la firme. La capitalisation du marché de Renault aurait, elle aussi diminué de façon conséquente, a-t-il ajouté.
Il poursuit, factures en main, concernant la « soirée d’anniversaire de l’alliance » à Versailles, et se demande pourquoi il n’y a pas eu d’audit, alors qu’il était suspecté de dépenses inexpliquées.