L’instauration du nouveau système Bachelor, une réponse aux attentes du marché de l’emploi
L’instauration du nouveau système Bachelor se veut une réponse aux attentes de la société et du marché de l’emploi et un dispositif de promotion des compétences des étudiants, a souligné mercredi soir à Marrakech, le ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saaïd Amzazi.
Le Bachelor est le meilleur système à adopter pour un étudiant plus épanoui, acteur de ses apprentissages dans une université renouvelée, a relevé M. Amzazi lors d’une conférence organisée, à l’initiative de l’Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech, sous le thème « Le nouveau système pédagogique et les défis de l’employabilité ».
Pour le ministre, ce système permettra, sans nul doute, de remédier à la problématique de l’inadéquation entre la formation et le marché de l’emploi. « En effet, les diplômés de licence sont ceux qui souffrent le plus aujourd’hui du chômage. Le bac+ 3 ne répond plus aux exigences du marché », a-t-il déploré.
« Le système de licence est devenu obsolète, le marché de l’emploi est entrain de se professionnaliser et de chercher des profils plus développés et mieux formés, la solution est donc le Bachelor », a-t-il indiqué, notant qu’il est temps d’opérer un changement profond, d’innover et de s’arrimer aux standards internationaux.
Outre la promotion de l’employabilité des étudiants, ce système permet d’améliorer le rendement interne des établissements à accès ouvert, de limiter les déperditions universitaires et de rehausser le taux de diplomation, a-t-il soutenu.
→ Lire aussi : Le système Bachelor démarrera en septembre prochain dans les universit…
Il favorise de même la maîtrise des langues étrangères, le développement personnel et l’acquisition des compétences en Softs Skills, ainsi que le renforcement de la culture générale, a-t-il poursuivi.
Grâce à ce système la mobilité à l’international des étudiants marocains sera facilitée et renforcée, en ouvrant le système éducatif marocain sur les standards internationaux, et en adoptant le diplôme le plus délivré au monde, ce qui consolide l’épanouissement et l’autonomie des étudiants, a-t-il noté.
Parmi les principaux apports du système Bachelor, M. Amzazi a cité notamment, l’instauration d’une année fondatrice, une orientation active et non subie, l’introduction des softs skills dans l’architecture pédagogique, l’instauration des certifications en particulier pour les langues étrangères et l’encouragement du travail personnel de l’étudiant.
La mise en place du système de crédits pour capitaliser les acquis, l’ouverture sur d’autres champs disciplinaires, le renforcement des compétences numériques des étudiants et la mise en place du supplément au Bachelor pour la visibilité du cursus, figurent aussi parmi les avantages de ce nouveau système qui sera opérationnel à partir de septembre prochain, a-t-il souligné.
Pour réussir ce système, le ministre a plaidé en faveur de l’adhésion et l’implication de tous, estimant que chaque établissement est appelé à créer un Conseil des chefs de départements intervenant dans l’encadrement des filières qui y sont domiciliées.
Cette conférence s’inscrit dans le cadre de la 6ème édition du cycle des grandes Conférences « Les Tribunes de Marrakech » de l’Université Cadi Ayyad, qui compte aujourd’hui une quarantaine de conférences animées par d’éminentes personnalités du monde politique, scientifique et culturel de tous horizons.
« Les Tribunes de Marrakech » constituent un espace pour des rencontres passionnantes et des débats très enrichissants, en réunissant un public enthousiaste et intéressé par la complexité et la diversité du monde actuel.