« Trésors de l’islam en Afrique : de Tombouctou à Zanzibar », thème d’une exposition à l’Institut du monde arabe
« Trésors de l’islam en Afrique : de Tombouctou à Zanzibar », est le thème d’une exposition inédite qui se tiendra du 14 avril au 30 juillet à l’Institut du monde arabe à Paris. Elle sera consacrée aux liens étroits, passés comme présents, tissés entre le monde arabo-musulman et l’Afrique subsaharienne, selon les organisateurs de cet événement.
Du Maroc au Sénégal, en passant par l’Ethiopie, le Kenya, le Mali et bien d’autres pays, cette exposition, initié avec le soutien de l’Agence de l’Oriental, retrace treize siècles d’histoire à travers l’art, l’architecture ou les rituels dont témoignent plus de 300 œuvres patrimoniales et contemporaines, issues de collections rarement présentées.
Dès le VIIIe siècle, l’islam se diffuse en Afrique subsaharienne via les réseaux commerciaux. De cet espace d’échanges et de circulations se dessinent trois aires géographiques distinctes : la Corne de l’Afrique et la vallée du Nil, l’aire swahilie et l’Afrique de l’Ouest, expliquent les organisateurs, relevant que présenté chronologiquement dans cette exposition, chacun de ces territoires s’imprègne différemment de l’islam au contact des marchands arabes puis sous l’influence des lettrés musulmans.
Contredisant l’idée d’un continent où prévaudrait l’oralité, l’exposition « Trésors de l’islam en Afrique » s’arrête notamment sur le cas de Tombouctou, fameux centre de diffusion et de conservation du savoir récemment menacé.
Une dizaine de manuscrits issus de la bibliothèque Mamma Haidara de Tombouctou et des objets royaux du milieu du XIXe siècle, issus d’une collection privée, seront exposés pour la première fois.
Une saison musicale et cinématographique est également consacrée à l’Afrique d’avril à juin 2017 avec notamment des concerts d’Inna Modja et Manu Dibango.
L’étude des danses et chants des Gnaouas marocains complète cette exploration de la richesse de ce patrimoine.