La Bolivie suspend ses relations diplomatiques avec Cuba pour « hostilité et griefs constants »
Le gouvernement bolivien a annoncé vendredi la suspension de ses relations diplomatiques avec Cuba, pour « hostilité et griefs constants » à l’égard des dirigeants de la Bolivie.
Cette décision intervient suite à des déclarations du chef de la diplomatie cubaine sur la présidente intérimaire, Jeanine Añez jugées « hostiles et inadmissibles » par La Paz.
« Le ministère des Affaires étrangères (…) annonce avoir pris la décision de suspendre les relations diplomatiques avec la République de Cuba à compter de ce jour », a déclaré le ministre de la Présidence, Yerko Nuñez.
Intervenant lors d’une conférence de presse, M. Nuñez a souligné que la décision a été prise en réaction aux « récentes et inadmissibles déclarations du ministre des Affaires étrangères Bruno Rodriguez (…) et à l’hostilité permanente et aux griefs constants de Cuba contre le gouvernement constitutionnel bolivien et son processus démocratique ».
L’ex-président socialiste Evo Morales, allié de La Havane, a démissionné le 10 novembre après la controverse suscitée par sa réélection pour un quatrième mandat, qualifiée de « frauduleuse » par l’opposition et des observateurs.
Jeanine Añez, une sénatrice de droite, a alors accédé à la présidence par intérim le 12 novembre en tant que deuxième vice-présidente du Sénat.
La nouvelle présidente avait alors annoncé la rupture des relations diplomatiques avec le gouvernement vénézuélien de Nicolas Maduro, un autre allié de l’ancien chef d’Etat, et la reconnaissance de l’opposant Juan Guaido au poste de président par intérim à Cacaras.
Mme Añez dirigera le pays jusqu’à ce qu’un nouvel exécutif prenne le relais après les élections générales prévues pour le 3 mai et le 14 juin en cas de deuxième tour.