« Accord du siècle » : Réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l’OCI à Djeddah
Les travaux de la réunion extraordinaire de l’Organisation de coopération islamique (OCI) au niveau des ministres des Affaires étrangères se sont ouverts lundi, à Djeddah, en Arabie saoudite, pour formuler une position commune au sujet du plan de paix américain au Moyen-Orient.
Le Maroc est représenté à cette réunion par une délégation conduite par la ministre déléguée chargée des Marocains résidant à l’étranger, Nezha El Ouafi, et comprenant notamment le directeur de l’Orient, du Golfe, des organisations arabes et islamiques près le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et des Marocains résidant à l’Etranger, Fouad Akhrif, et le représentant permanent adjoint du Maroc auprès de l’OCI, Abdallah Babah.
Cette réunion, tenue à la demande de la Palestine pour discuter de la position de l’OCI sur le plan de paix américain connu dans les médias comme « Accord du siècle » annoncé par le président Donald Trump la semaine dernière, intervient deux jours après une réunion des ministres arabes des Affaires étrangères au Caire, qui s’est terminée par le rejet de « l’accord » et la réaffirmation de l’attachement arabe au droit du peuple palestinien à établir un État indépendant avec Al Qods pour capitale.
S’exprimant à l’ouverture de cette réunion, Riyad al-Maliki, ministre palestinien des Affaires étrangères et des émigrés, a demandé aux pays de l’OCI de rejeter catégoriquement « l’accord du siècle » et de ne pas s’aligner sur l’agenda de l’administration américaine et l’occupation coloniale israélienne qui dénie au peuple palestinien ses droits nationaux légitimes.
« Nous disons à ceux qui croient que l’accord du siècle est une opportunité, que c’est juste une tentative d’un groupe d’idéologues de donner un caractère légal aux crimes de guerre et de faire admettre, à la place des textes de droit international, l’interprétation étroite de certains textes religieux qui servent la colonisation sioniste de notre terre, voire une occasion d’envenimer les conflits et semer les germes du chaos dans le monde « , a-t-il souligné, faisant remarquer que l’approbation ou le soutien de cet « accord » conduirait à la normalisation de l’agression en tant que nouvelle règle de la politique internationale et saperait toutes les institutions internationales concernées.
Le Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel avait exprimé, samedi au Caire, le rejet arabe de l' »accord du siècle » américano-israélien, annoncé récemment par le président Donald Trump comme règlement alternatif au conflit au Moyen-Orient.
Au terme d’une session extraordinaire tenue au niveau des ministres des Affaires étrangères, il avait été souligné, dans un communiqué, que ce plan unilatéral ne répond pas aux droits fondamentaux et aspirations du peuple palestinien et s’inscrit aux antipodes des référentiels internationaux de paix et des résolutions pertinentes des Nations Unies ainsi que l’appel de Washington à respecter les références internationales pour une approche de paix juste, durable et globale.